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carte postale rosnoen        
         

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  Dictionnaire historique et géographique de Ogée (1778-1780):

LE FAOU ; petite ville dans un fond, sur la route de Quimper à Landerneau ; à 7 lieues trois quarts au Nord de Quimper, son Evêché ; & à 40 lieues de Rennes. On y compte 900 communiants : la Cure est treve de la Paroisse de Rosnohen ; elle ressortit au Siege royal de Châteaulin. La Seigneurie du Faou, ancienne Vicomté, est aujourd'hui Marquisat, & possede deux Châtellenies. On y trouve une Subdélégation, une Poste aux lettres & une aux chevaux ; il s'y tient un marché par semaine, & deux foires par an. Ce territoire renferme une partie de la forêt de Grammont ou du Faou, qui contient environ six mille cent arpents de terrein, planté en futaie & taillis. Cette forêt appartient à M. du Faou : le surplus du terroir renferme des vallons, des montagnes, des terres en labeur, & des landes.
L'an 680, on ne connoissoit au Faou qu'un château qui à donné son nom à cette ville, située sur un bras de mer qui vient de la baie de Brest. Les Seigneurs du Faou se sont distingués dans les armes, & ont occupé de très-belles charges à la Cour des Rois de France & autres Princes Souverains. Le Voyer, Chevalier, Seigneur du Faou, vivoit en 1290. L'an 1469, Jean du Faou étoit premier Echanson du Roi Louis XI, & Gouverneur de Touraine. Il épousa Jeanne de la Rochefoucauld, Dame de Montbazon & de Sainte-Maure, dont il eut une fille qui fut mariée à Guillaume de la Mark, Seigneur de Lumain, mort en 1491. Elle se maria, en secondes noces, avec Louis de Rohan III du nom, Seigneur de Guemené : le contrat de mariage fut passé le 9 Août 1492.
En 1472, Jacques du Faou étoit Grand-Veneur de France, Sénéchal du Poitou, & Lieutenant général de l'armée que le Roi envoya dans le Roussillon. Ce Seigneur avoit une vénération singuliere pour les gens de lettres, & ceux dont la probité étoit connue : il mourut l'an 1485.
Yves du Faou, fils du précédent, étoit si estimé à la Cour de France, qu'il fut fait Gouverneur des enfants de Charles, Comte d'Angoulême, premier Prince du Sang, & pere du Roi François I.
L'an 1486, Jean de Quelenec, Vicomte du Faou, étoit Amiral de Bretagne.
Au mois de Décembre 1593, le Comte de Magnane, Capitaine du Duc de Mercour, entra de nuit, à la tête de ses troupes, dans la ville du Faou qu'il pilla, fit une grande partie des habitants prisonniers, & la mit à rançon. Le pays étoit alors très-riche, parce qu'il n'avoit point encore été exposé aux malheurs de la guerre. Le Comte de Magnane resta cinq jours au Faou, après lesquels il y fut attaqué par les gens de la campagne qui s'étoient attroupés. Ils furent facilement défaits, d'autant mieux qu'ils étoient sans chef & qu'ils marchoient sans ordre. Il en resta plus de huit cents sur la place : l'ennemi poursuivit les autres jusques dans leurs Paroisses, où il fit un butin considérable.
Lettres patentes de l'an 1768, portant création du Marquisat de la Gervesais, avec un don audit Marquisat des Vicomtes du Faou, de la Villeneuve, & des Châtellenies d'Yrvillac & de Lougon, avec les droits qui en dépendent, en faveur de Nicolas Magon, Sieur de la Gervesais. La maison noble de Ker-liver appartient à ........

La cure correspond à la ou aux personnes en charge des âmes de la paroisse — La cure est à l'alternative signifie qu'elle est présentée soit par l'Évêque soit par un autre possesseur du droit de présentation et souvent alternativement — La cure est à l'ordinaire signifie qu'elle est présentée par l'Évêque — Subdélégation désigne un lieu possédant un pouvoir délégué par une autorité — Ressort de ou ressortir de signifie dépendre de — Une trève est une succursale de paroisse — 1 lieue (lieue tarifaire de 2400 toises) correspond à environ 4677 de nos mêtres — 1 livre (poids) correspond à environ 490 de nos grammes — 1 millier (poids) correspond à environ 490 de nos kilogrammes — La basse-Justice traite des infractions mineures et des affaires concernant les droits dus au seigneur — La moyenne-Justice traite des infractions pouvant entrainer des amendes ou peines de prison conséquentes, mais pas la peine de mort — La haute-Justice traite des infractions les plus graves où la peine de mort peut être prononcée — L'orthographe de la fin du 18ème siècle est respectée.

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