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Gravures anciennes sur Sibiril

Les gravures anciennes proviennent de livres sur la Bretagne édités dans la seconde partie du 19ème siècle.

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Château de Kerouzéré

 

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Château de Kerouzéré

 

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Château de Kerouzéré

 

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Château de Kerouzéré

 

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  Monuments inscrits ou classés:

      ANCIEN MOULIN DE KERLAN - CLASSÉ LE 29 OCTOBRE 1968

      FAÇADES ET TOITURES DU BÂTIMENT PRINCIPAL DU MANOIR DE KERLAN AVEC SON AILE EN RETOUR, FAÇADES ET TOITURES DU BÂTIMENT OUEST, MUR RELIANT CES DEUX BÂTIMENTS - INSCRIT LE 6 NOVEMBRE 1969

      CHÂTEAU DE KÉROUZÉRÉ - CLASSÉ LE 28 MAI 1883

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  Dictionnaire historique et géographique de Ogée (1778-1780):

SIBERIL ; à 1 lieue & demie à l'Ouest-Sud-Ouest de Saint-Pol-de-Léon, son Evêché & sa Subdélégation ; & à 42 lieues de Rennes. Cette Paroisse ressortit à Lesneven, & compte 1000 communiants : la Cure est présentée par l'Evêque. Le territoire, borné au Nord par la mer, est fertile en toutes sortes de grains & très-bien cultivé. Le château de Ker-ouseré est une des principales Seigneuries de l'endroit ; il appartenoit, en 1360, à Alain de Kerouseré ; en 1421, à Jean de Kerouseré, Echanson du Duc Jean V, gratifié de cent livres de rente par ce Prince, pour récompense des services qu'il lui avoir rendus ; &, en 1462, à Yves, Chevalier, Seigneur de Kerouseré, que le Duc François II institua son Conseiller & Chambellan, par ses lettres données à Vannes, le 18 Juin de cette année ; en 1590, il étoit possédé par N. de Boiséon, Seigneur de Coëtnisan, Gentilhomme attaché au service du Roi, qui s'étoit retiré dans cette place avec de Guébriand, son beau-frere, ses parents, & amis. La garnison étoit commandée par Kerdraon de Coëtnisan, guerrier brave & cruel, qui ; par les ravages qu'il avoit exercés dans les environs, s'étoit attiré la haine de tout le pays ; les paysans supplioient depuis long-temps les Seigneurs de la Ligue de les délivrer de cet ennemi terrible. Ils obtinrent enfin leur demande. Le Seigneur de Goulaine, du Faouet, son frere, & plusieurs autres Gentilshommes se présenterent devant la place, & virent accourir à leur camp une multitude de paysans qui ne respiroient que la vengeance des maux qu'ils avoient soufferts. Le château étoit une masse de pierre, flanqué de quatre grosses tours à creneaux & machecoulis ; & comme le Seigneur de Coëtnisan s'attendoit bien qu'il seroit assiégé, il avoit fait faire de nouvelles fortifications au dehors. Après quelques jours d'attaque, le Seigneur de Goulaine s'appercevant qu'il n'avoir fait aucun progrès, jugea qu'il ne pouvoir réussir sans canon : il en envoya quérir à Brignon, maison ( Cette maison est située dans le territoire de la treve du Bourgblanc, Paroisse de Plouyen, à 8 lieues de Kerouseré. ) forte qui appartenoit au Seigneur de Ploeuc, son beau-frere. Kerhir, Gentilhomme expérimenté & intrépide, fut chargé de la commission : elle lui fut funeste. La garnison de Brest, informée de sa route, lui dressa une embuscade ; mais comme elle ne se trouva pas assez forte pour l'attaquer & l'empêcher de passer, un soldat se détacha de la troupe embusquée, & à la faveur d'une haie qui le cachoit, il choisit Kerhir entre les autres, & le renversa mort d'un coup d'arquebuse. Cet accident n'empêcha pas le détachement de conduire le canon au camp de Kerouseré. La batterie fut dressée & la breche faite en peu de temps : les assiégés prévoyant le sort que leur réservoit la populace, s'ils étoient emportés d'assaut, songerent à capituler. Les Seigneurs de Goulaine & du Faouet étoient bien disposés à leur accorder une honnête composition ; mais les paysans qui ne respiroient que la plus horrible vengeance, ne vouloient point entendre parler de capitulation, & menaçoient de tout exterminer, même la noblesse de leur parti, si elle traitoit avec les assiégés. Ce ne fut qu'avec beaucoup de peine qu'on parvint à les calmer, & la capitulation fut signée. Elle portoit que les assiégés rendroient la place avec tout ce qu'elle renfermoit, que les soldats sortiroient vie & bagues sauves, & que Coëtnisan, Guébriand, & Kerdraon, seroient prisonniers jusqu'à ce que le Duc de Mercour en eût autrement ordonné. Comme la noblesse seule avoit signé la composition, la populace se souleva contre les chefs, & fit tous ses efforts pour s'emparer des prisonniers, afin de les massacrer. Les chefs des troupes de la Ligue coururent, en cette occasion, un très-grand danger de la vie, & ne purent même sauver Kerdraon. Comme ce Gentilhomme avoit le plus à craindre, il avoit eu la précaution de se déguiser, mais son déguisement ne put le dérober à son malheur : il fut reconnu de quelques paysans, qui, sur le champ, tirerent sur lui, & l'attaquerent avec tant d'impétuosité que les gens de guerre ne purent empêcher qu'il fût mis en pieces. Il n'y eut pas un paysan qui ne voulût avoir le plaisir barbare de lui donner un coup, ils assouvirent leur rage sur le cadavre de cet infortuné Officier, & pousserent l'indignité jusqu'à lui couper les parties viriles, qu'ils promenerent dans le camp au bout d'une pique. Cette fureur de la populace fut favorable aux autres prisonniers, qu'on eut soin de mettre en lieu de sureté. Coëtnisan fut conduit prisonnier à Nantes ; &, en 1602, le 25 Mai, le Roi, pour l'indemniser, tant de sa rançon que de la démolition de son château de Ker-ouseré, lui accorda une somme de trente-cinq mille écus.

La cure correspond à la ou aux personnes en charge des âmes de la paroisse — La cure est à l'alternative signifie qu'elle est présentée soit par l'Évêque soit par un autre possesseur du droit de présentation et souvent alternativement — La cure est à l'ordinaire signifie qu'elle est présentée par l'Évêque — Subdélégation désigne un lieu possédant un pouvoir délégué par une autorité — Ressort de ou ressortir de signifie dépendre de — Une trève est une succursale de paroisse — 1 lieue (lieue tarifaire de 2400 toises) correspond à environ 4677 de nos mêtres — 1 livre (poids) correspond à environ 490 de nos grammes — 1 millier (poids) correspond à environ 490 de nos kilogrammes — La basse-Justice traite des infractions mineures et des affaires concernant les droits dus au seigneur — La moyenne-Justice traite des infractions pouvant entrainer des amendes ou peines de prison conséquentes, mais pas la peine de mort — La haute-Justice traite des infractions les plus graves où la peine de mort peut être prononcée — L'orthographe de la fin du 18ème siècle est respectée.

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