Recensements de la population bretonne depuis 1801

Le 16 mai 1800 est décidé un recensement nominatif qui prend donc en compte tous les habitants sans exception contrairement aux recensements antérieurs qui comptabilisaient les feux fiscaux soit le nombre de foyer, néanmoins il faut signaler que le recencement effectué par Louis Louis Phélypaux de Pontchartrain en 1693 dont il reste peu de trace et celui de 1793 étaient nominatifs.

Lucien bonaparte, frère du premier consul Napoléon Bonaparte impose en 1800 aux maires de fournir une liste nominative de tous les habitants de leurs communes, ce recensement nominatif et crédible est considéré comme le point de départ des recensements modernes qui depuis seront effectués tous les 5 ans sauf en périodes de guerre. La Bretagne possède 2 202 715 habitants en 1801 avec une très grande majorité de ruraux, au milieu du 19ème siècle la populalion du littoral breton augmente notamment dans le sud puis après la première guerre mondiale un phénomène d'exode rural touche le centre Bretagne, pour finir un afflu de population ce dirige vers les villes bretonnes et leurs périphéries a partir de 1950 ce qui se poursuit encore de nos jours principalement à Nantes et à Rennes.

La Bretagne fut très durement touchée pendant la première guerre mondiale, guerre meurtrière entre toutes avec un nombre de morts évalué à environ 138000 soit 23% des mobilisés bretons, un nombre nettement supérieur à la moyenne française qui est de 16,1%, il faudra attendre plus de 50 ans pour que la Bretagne retrouve sa population de 1914.

En 2011 la Bretagne compte 4 514 131 habitants soit une augmentation de 104,9% en 210 ans.

Dans les Côtes d'Armor

Le département des Côtes du Nord puis des Côtes d'Armor avait la plus importante population en 1801 et la moins forte en 2011.

La population touchera son maximum de population au milieu du 19ème siècle avec 628676 habitants en 1861 puis l'exode rurale ainsi que la 1ère guerre mondiale toucheront de plein fouet le département qui en 2011 n'avait pas encore retrouvé sa population de 1861.

Dans le Finistère

Le Finistère aura la plus forte progression de population des département bretons pendant la période 1801-1914 avant de ralentir nettement après la grande guerre.

Dans l'Ille et Vilaine

La progression de la population de l'Ille et vilaine est à peu près semblable au reste de la Bretagne jusque vers 1961, ensuite grace principalement au dynamisme du bassin d'emploi Rennais elle augmente fortement à l'instar de Nantes pour la Loire-Atlantique.

Dans la Loire-Atlantique

Le département de la Loire-Atlantique anciennement Loire-Inférieure était le département le moins peuplé en1801 et le plus peuplé en 2011.

La population augmente de manière importante depuis 1801 et particulièrement après la seconde guerre mondiale, une grande partie de cette augmentation profitera à la ville de Nantes et à sa périphérie.

Dans le Morbihan

Le Morbihan a une progression régulière de sa population de 1801 à 1914 date a laquelle elle décline avec la période de la grande guerre puis l'exode rural du nord du département. A partir de 1961 le Morbihan se repeuple principalement sur son littoral malgré ses territiores ruraux qui souffrent encore de l'exode rural.

Population des principales villes bretonnes