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HISTOIRE DE GUINGAMP |
Histoire de la ville de Guingamp
— Étymologie de Guingamp:
Le terme guin semble venir du vieux breton win qui a évolué pour devenir gwenn c'est à dire blanc mais aussi pur et sacré, le terme gamp vient du latin campus et désigne un champ ou une plaine.
— Guingamp avant période romaine (avant -57 avant Jésus-Christ):
Découverte de 254 monnaies du peuple celtique des Osismiens à Guingamp en 1934, 90 statères et 190 quart de statères.
O.
— Guingamp pendant la période romaine (-57 avant Jésus-Christ - vers 410):
Une voie romaine de Corseul à Morlaix traverse le territoire de la future ville de Guingamp entre Bellevue et le quartier Saint-Jean sans connaitre l'endroit précis où la rivière le Trieux est traversé.
O.
— Guingamp au temps des mérovingiens et des carolingiens:
C'est probablement durant la période carolingienne soit au 9ème ou 10ème siècle que ce créé l'embryon d'une modeste cité qui deviendra Guingamp sur la rive gauche du trieux sur une terre de la paroisse primitive de Ploumagoar, néanmoins certains historiens pense que c'est la tour fortifiée construite par Eudes au début du 11ème siècle qui est à l'origine de la ville. .
— Guingamp du 11ème au 13ème siècle:
Les recherches archéologies effectués sur le site du château dit de Pierre II montre la construction par Eudes ou Eon premier comte de Penthièvre d'une petite enceinte fortifié avec une forteresse en bois sur une motte féodale connu sous le nom de Motte du Comte, cette forteresse et surtout la protection quelle offrait favorisa la formation du premier tissus urbain Guingampais.
Première apparition en 1123 dans un texte du nom de Guingamp, il s'agit du cartulaire de Saint-Melaine de Rennes.
Au 12ème siècle un château en pierre cette fois et de forme polygonale est construit sur la Motte du Comte en remplacement de la forteresse en bois, l'accès est protégé par la porte de Rennes dès 1190.
— Guingamp du 14ème siècle à la perte de l'indépendance bretonne en 1491:
Au milieu du 15ème siècle pour répondre aux progrès de l'artillerie un nouveau troisième château est construit au même emplacement, ce nouveau château est de forme carré avec quatre tours impossantes à ses angles, la décision de le batir est prise par Pierre comte de Guingamp futur duc de Bretagne sous le nom de Pierre II, les travaux débutent en 1438 pour finir en 1442, ensuite des remparts sont construit de 1443 à 1453.
Carte des remparts médiévaux de la ville de Guingamp avec le château de Pierre II |
Le plan ici présenté représente le château et des remparts de Guingamp au 15ème siècle, dans le sens des aiguilles d'une montre il y a en partant du château de Pierre II (en ruine actuellement), la porte de Quinchy ou de Toulquellénic (démolie), la tour de Toulquellénic (démolie), porte de Locmikaël ou de Brest (démolie au 19ème siècle), tour de Traou-Zach (encore visible), tour de Saint-Sauveur (en ruine actuellement), porte de Tréguier (démolie au 19ème siècle), tour de Luduec (vestiges toujours visibles), porte de Monbareil ou de Pontrieux (démolie au 19ème siècle), tour de la Fontaine (vestiges toujours visibles), tour du Champ Maurroy et porte de Rennes (démolie au 19ème siècle). |
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— Guingamp de 1491 à la révolution française de 1789:
La duchesse Anne de Bretagne décide de se rendre à Notre-Dame du Folgoët suite à un vœu pour la guérison de son mari le roi Louis XII, elle en profitera pour faire une sorte de tro-breiz en visitant une grande partie des villes de son duché à partir de fin juin ou début juillet 1505 et voir les chers Bretons dont elle espérais encore préserver l'indépendance en mariant sa fille et héritière Claude avec le futur Charles Quint mais l'histoire en décida autrement. Anne de Bretagne devra abréger son voyage sur demande de son mari et quitter son duché fin septembre 1505, elle ne put visiter Saint-Malo, Dol et Rennes.
La première étape importante du voyage d'Anne de Bretagne sera pour Nantes sa ville natale où elle reçu un acceuil enthousiaste de la part des Nantais le 8 juillet 1505, des navires décorés pour l'occasion et des ménestrels avaient été prévus pour la distraire, ensuite Vannes où elle prie Saint-Patern, ensuite le Folgoët but du voyage où elle invoque Notre-Dame du Folgoët, Brest où elle désire voir le vaisseau de 200 canons "la Cordelière " dont elle était la marainne, Saint-Jean du Doigt où elle demande à pouvoir appliquer le doigt de Saint-Jean sur son œil malade, ensuite Morlaix où son arbre génélogique fait de personnages vivants lui est présenté et une vraie hermine donnée dont un mouvement brusque provoqua une petite peur de la duchesse avant que Pierre de Rohan lui dise "que craignez-vous madame? ce sont vos armes", Tréguier où elle se receuille sur le tombeau de Saint-Yves puis Guingamp où sa venue à laissé peu de traces écritent, puis après Saint-Brieuc elle va au château de la Hunaudaye, ensuite c'est probablement dans la ville de Dinan qu'elle reçoit un émmissaire de son mari le roi Louis XII pour lui demander de rentrer en France. De nombreuses maisons où la duchesse à couché ou aurait couché porteront ensuite le nom de "maison de la duchesse Anne" dont celle de Guingamp au 6 rue rue Notre-Dame. |
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Maison
de la duchesse Anne au 6 rue rue Notre-Dame |
Carte de l'itinéraire empreinté par la duchesse Anne de Bretagne en 1505 dont Guingamp |
Guingamp possède quelques maisons anciennes notamment place du centre avec la maison en pierres avec une échaugette et des mordillons du 16ème siècle dite maison de la duchesse Anne qui d'ailleurs est postérieur de près d'un demi-siècle à Anne la dernière duchesse de Bretagne, la maison de Merrien Chéro du 15ème siècle avec ses fenêtres incorporées dans des croix de Saint-André et qui porte le nom d'un ancien maire de Guingamp qui défendit sa ville courageusement en 1498, la rue Notre-Dame et la rue Saint-Yves possèdent aussi de belles maisons anciennes.
Place du Centre |
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Maison
de Merrien Chéro - place du Centre |
Place du Centre |
Maison
de la duchesse Anne - rue Notre-Dame |
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Vieux
Guingamp (photos) |
Le plan de Guingamp présenté ici date d'environ 1770, le titre exact est plan de la ville de Guingamp, son orientation est le nord au nord-ouest, la future place du Vally est tracé et l'emplacement de l'ancien couvent des Cordeliers détruit pendant la ligue en 1591 et marqué de la lettre A (croisement de la rue du maréchal Joffre et de la rue Montbareil). Les batiments ou éléments importants du patrimoine existant encore actuellement sont la basilique Notre-Dame de Bon Secours, la fontaine Plomée, une petite partie des remparts et les restes de 4 tours, le château des Salles, la chapelle Saint-Léonard, l'ancien hôtel de ville qui deviendra le tribunal, le monastère des Ursulines maintenant siège de Guingamp Communauté et les Dames Hospitalières (Augustines) actuellement hôtel de ville, les Dames de la Charité à Montbareil et l'abbaye de Sainte-Croix en dehors de la carte. Les bâtiments disparus de nos jours sont les églises extra-muraux de Saint-Michel, Saint-Sauveur et de la Trinité, la totalité des portes de la ville soit celles de Rennes, Locmikaël, Quinchy, Tréguier et Montbareil, la chapelle Notre-Dame de Rochefort détruite au 19ème siècle, les Carmélites, le château de Cadolan détruit en 1960 et remplacé par le lycée Auguste Pavie. |
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La franc-maçonnerie moderne arrive en 1772 voire avant cette date à Guingamp, la loge guingampaise prend le nom d'Étoile des Maçons, la loge disparais vers 1817 peu de temps après le retour des Bourbons au pouvoir.
Carte des loges maçonniques en Bretagne au 18ème siècle dont l'Étoile des Maçons à Guingamp |
— Guingamp pendant la révolution française de 1789 et le 1er empire:
Le nouveau découpage administratif de la France décidé au début de la révolution de 1789 et appliqué en 1790 fait de Guingamp le chef lieu d'un district du nouveau département des Côtes du Nord.
Carte des 9 districts des Côtes du Nord dont celui de Guingamp en 1790 |
— Guingamp pendant la révolution industrielle de 1815 à 1914:
Les premiers journaux arrivent en Bretagne à la fin du 17ème siècle et au début du 18ème siècle grace à la réimpression dans différentes villes bretonnes du journal parisien la "Gazette" augmentée parfois d'annonces ou de nouvelles locales, les villes concernées sont Nantes en 1693 avec annonces locales, Saint-Malo en 1696, Rennes en 1704 et Brest en 1708 avec annonces et nouvelles locales mais pas de réimpression de la "Gazette" à Guingamp.
Pendant la révolution française de nombreux journaux révolutionnaires souvent éphémères paraissent mais le véritable démarrage de la presse bretonne se produit entre 1830 et 1850 dans pratiquement toutes les grandes et moyennes villes avec des parutions qui dureront des années voire plus d'un siècle pour certaines.
Guingamp est la ville d'édition du journal " l'Écho des Côtes-du-Nord" chez Tanguy puis le Goffic puis la veuve Éveillard de 1838 à 1894 et devenu "l'Écho Guingampais" de 1894 à 1929 avant de fusionner avec d'autres journaux pour devenir la "Presse Guingampaise jusqu'en 1944.
D'autres journaux paraissent à Guingamp pendant la première partie du 19ème siècle mais sur un nombre d'année réduit.
Carte des principaux journaux généralistes Bretons jusqu'en 1850 dont celui paru à Guingamp |
Le football (héritier de la soule du moyen-âge) est codifié en Angleterre au milieu du 19ème siècle. Dès 1880-1890 la communauté anglaise de Dinard et de Saint-Servan jouent au football sur le sol breton, ce sport est dans un premier temps appelé ballon rond. Le football apparait à Guingamp en 1912 avec la création par Pierre Deschamps de l'association d'éducation physique En Avant (SEPEA) et de sa section football qui jouera son premier match début 1913, la même année 1912 l'Institution Notre-Dame ouvre une section football au sein du patronage Stade Charles de Blois d'inspiration catholique.
Carte des premiers clubs de football en Bretagne à la fin du 19ême siêcle ou au début du 20ème dont ceux de Guingamp en 1913 |
La défaite de l'empereur Napoléon III en 1871 et la perte de l'Alsace-Lorraine provoquent chez de nombreux Français un sentiment de revanche à prendre sur l'Allemagne. Pour avoir les moyens de ses ambitions le nouveau régime en l'occurrence la troisième république va parsemer le pays de nouvelles casernes. Guingamp hébergera au début de 1914 les 48ème et 248ème régiments d'infanterie, le 73ème régiment d'infanterie territoriale quant à lui sera constitué dans les quelques jours avant ou après la déclaration de guerre du 3 août 1914.
Carte des régiments stationnés en Bretagne dont ceux de Guingamp à la veille de la guerre de 1914-1918 |
— Guingamp pendant la première guerre mondiale (1914-1918):
O.
— Guingamp pendant l'entre deux guerres mondiales (1918-1939):
La précédente guerre en l'occurrence la première guerre mondiale était surnommée la der des der, mais cela ne sera malheureusement pas le cas, les enormes pertes en vies humaines contribueront en partie à faire de la France 21 ans après un pays encore traumatisé et mal préparé pour un nouveau conflit. Avant la déclaration de guerre du 3 septembre 1939 Guingamp hébergeait le 48ème régiment d'infanterie.
Carte des régiments stationnés en Bretagne dont ceux de Guingamp à la veille de la guerre de 1939-1945 |
— Guingamp pendant la deuxième guerre mondiale (1939-1945):
La ville de Guingamp est occupée par l'armée allemande le 18 juin 1940
Progression en Bretagne de l'armée allemande en juin 1940, Guingamp est occupé le 18-6-1940 |
Guingamp est libéré par l'armée américaine le 8 août 1944 par les troupes américaines en route vers Brest.
Progression en Bretagne de l'armée américaine en août 1944, Guingamp est libéré le 8-8-1944 |
— Guingamp après la deuxième guerre mondiale:
Le général de Gaulle se rend dans la ville de Guingamp deux fois après la seconde guerre, la première le 21 juillet 1945 comme président du gouvernement provisoire puis le 8 septembre 1960 comme président de la république.
Carte des visites du général de Gaulle en Bretagne |
Carte des visites du général de Gaulle dans les Côtes du Nord dont celles du 21 juillet 1945 et 8 septembre 1960 à Guingamp |
— Photos sur Guingamp:
— Cartes postales sur Guingamp:
— Évolution du nom de la ville de Guingamp au cours des siècles:
O.
— Personnalités nées ou ayant vécues à Guingamp:
Auguste pavie, explorateur, ethnologue et diplomate né à Dinan le 31 mai 1847. Il fera ses études à Guingamp, sera vice-consul au Laos et partira explorer le Mékong avec la mission qui portera son nom. Il meurt à Thourie en Ille et Vilaine le 7 mai 1925.
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Guy
Ropartz, compositeur né à Guingamp le 5 juin 1864 et mort à
Lanloup le 22 novembre 1955, il était d'une très ancienne souche
guingampaise, son père Sigismont écrira un livre sur Guingamp. Après des études de droit à Rennes, il s'orientera vers
la musique et aura comme professeur Massenet et César Franck. Son œuvre est importante, on lui doit notamment 5 symphonies dont la troisième
avec chœur et un opéra nommé le pays.
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Gouverneur du château de Guingamp |
Liste des maires de Guingamp |
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Monuments inscrits ou classés:
PORTE DE LA MAISON DU 17ÈME SIÈCLE 1 RUE ÉDOUARD OLLIVRO - INSCRIT LE 2 DÉCEMBRE 1926
FAÇADES ET TOITURES DE L'ANCIENNE CHAPELLE DU COUVENT DES URSULINES - INSCRIT LE 15 MAI 1925 - FAÇADES ET TOITURES DES BÂTIMENTS CONVENTUELS - INSCRIT LE 14 MAI 1986
PORTE DU 16ÈME SIÈCLE DE LA MAISON ANCIENNE 21 RUE NOTRE-DAME - INSCRIT LE 2 DÉCEMBRE 1926
CHÂTEAU DES SALLES - INSCRIT LE 27 AVRIL 1964
FAÇADES ET TOITURES DE LA MAISON ANCIENNE 50 PLACE DU CENTRE - INSCRIT LE 15 JUIN 1967
MAISON DU 16ÈME SIÈCLE 48 PLACE DU CENTRE - CLASSÉ LE 7 JANVIER 1943
PORTE DU 16ÈME SIÈCLE SUR LA COUR DE LA MAISON ANCIENNE 42 PLACE DU CENTRE - INSCRIT LE 2 DÉCEMBRE 1926
FAÇADES ET TOITURE DE LA MAISON DU 16ÈME SIÈCLE 31 RUE EDOUARD OLLIVRO- CLASSÉ LE 5 FÉVRIER 1923
MAISON DU 16ÈME SIÈCLE 6 RUE NOTRE-DAME - INSCRIT LE 2 DÉCEMBRE 1926
RUINES DU CHÂTEAU - INSCRIT LE 20 JANVIER 1926
RUINES DES REMPARTS - INSCRIT LE 30 AOÛT 1943
ANCIENNE PRISON EN TOTALITÉ Y COMPRIS LE MUR D'ENCEINTE - CLASSÉ LE 15 DÉCEMBRE 1997
FONTAINE DITE LA POMPE OU PLOMÉE PLACE DU CENTRE - CLASSÉ LE 25 JUILLET 1902
MANOIR ABBATIAL DE L'ANCIENNE ABBAYE SAINTE-CROIX ET LES RESTES DE L'ÉGLISE - INSCRIT LE 2 DÉCEMBRE 1926
ÉGLISE NOTRE-DAME DU BON-SECOURS - CLASSÉ DU 18 AVRIL 1914
MANOIR DE ROUDOUROU, AVEC SON PARC ET SON PORTAIL D'ENTRÉE - INSCRIT LE 23 NOVEMBRE 1964
CHAPELLE, CLOÎTRE ET BÂTIMENTS EN AILE DE L'ANCIEN HOSPICE PLACE DU CHAMP AU ROY- CLASSÉ LE 12 OCTOBRE 1913
Dictionnaire historique et géographique de Ogée (1778-1780):
La cure correspond à la ou aux personnes en charge des âmes de la paroisse — La cure est à l'alternative signifie qu'elle est présentée soit par l'Évêque soit par un autre possesseur du droit de présentation et souvent alternativement — La cure est à l'ordinaire signifie qu'elle est présentée par l'Évêque — Subdélégation désigne un lieu possédant un pouvoir délégué par une autorité — Ressort de ou ressortir de signifie dépendre de — Une trève est une succursale de paroisse — 1 lieue (lieue tarifaire de 2400 toises) correspond à environ 4677 de nos mêtres — 1 livre (poids) correspond à environ 490 de nos grammes — 1 millier (poids) correspond à environ 490 de nos kilogrammes — La basse-Justice traite des infractions mineures et des affaires concernant les droits dus au seigneur — La moyenne-Justice traite des infractions pouvant entrainer des amendes ou peines de prison conséquentes, mais pas la peine de mort — La haute-Justice traite des infractions les plus graves où la peine de mort peut être prononcée — L'orthographe de la fin du 18ème siècle est respectée.