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HISTOIRE DE NANTES

Histoire de la ville de Nantes

 

— Étymologie de Nantes:

L'étymologie du nom de la ville de Nantes vient de la transformation du nom de la cité gauloise des namnètes dont Nantes était sa capitale.

 

— Nantes avant période romaine (avant -57 avant Jésus-Christ):

La présence humaine est avérée dans le confluent de la Loire vers 2000 ans avant Jésus-Christ puis c'est l'arrivée des Celtes entre le 6ème et le 2ème siècle avant Jésus-Christ.

Un port du nom de Corbilo est cité par Polybe au 2ème siècle avant Jésus-Christ et semble correspondre au port de Nantes, néanmoins d'autres villes sont citées comme Saint-Nazaire, le Pouliguen et même Ancenis.

Ptolémée vers 150 après Jésus-Christ cite une cité gallo-romaine nommée Condevicnum (Condevincum) capitale d'une des tribus celtes les Namnètes et qui donnera plus tard le nom de Nantes à leur capitale. La traduction du mot gaulois Condate (latinisé en Condevicnum) donne confluence ce qui correspond à la situation géographique de Nantes aux confluences de la Loire et de l'Erdre (la ville de Rennes aux confluences de la Vilaine et de l'Ille portait le nom gaulois de Condate).

 

— Nantes pendant la période romaine (-57 avant Jésus-Christ - vers 410):

Après la victoire de Jules César contre les Vénètes (tribu celte de la région de Vannes) en -56 avant Jésus-Christ, la ville devient une civitas romaine du nom de Portus Namnetus néanmoins le nom celte latinisé de Condevicnum est encore utilisé en 150 par Ptolémée.

Trois temples gallo-romains sont connus à Nantes, il y a le temple de Vulcain, celui de Minerve et celui de Mars Mullo, mais probablement d'autres temples ont existés.

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Carte des temples gallo-romains de Bretagne dont ceux de Condevicnum (Nantes)

(cartes des différentes frontières des peuples gallo-romains)

Pendant la pax romana (paix romaine) Nantes devient une ville florissante avec ses thermes, ses temples et ses villas gallo-romaines, la population dépasse vite les 12000 habitants au 3ème siècle, durant ce siècle il est confirmé qu'une première muraille avec des tours demi-circulaires est construite formant un castrum d'environ 17 hectares pour protéger la ville des attaques qui se multipliaient avec le début de la faiblesse de Rome, ce cadre restreint durera jusqu'au moyen-age.

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Carte de Nantes intra-muros au 3ème siècle

(cartes des cités gallo-romaines de Bretagne)

Les Francs et les Saxons attaquent avec succès à la ville en 275, mais les Romains vont pendant encore plus d'un siècle être présents à Nantes jusqu'à ce que Conan Mériadec devienne le premier roi de Bretagne en 380 d'après les chroniques.

La ville de Nantes se christianise au 3ème siècle et selon la tradition le premier évêque de la ville Nantes est Clair vers 280. Cet évêque qui deviendra Saint-Clair semble avoir pris une part importante pour évangéliser les zones rurales entre Nantes et Vannes, il meurt à Réguiny où son tombeau se trouve toujours. C'est à Saint-Clair que l'on attribué la construction d'un premier édifice chrétien de type oratoire ou chapelle à Nantes vers le quartier Saint-Similien.

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Statue de Saint Clair premier évêque selon la tradition

Sous l'empereur Donatien au 3ème siècle les persécutions romaines contre les Chrétiens font plusieurs martyrs nantais dont Donatien et son frère Rogatien que l'on nomme "les enfants nantais" et qui furent torturés puis décapités vers 289, les futurs Saint-Donatien et Saint-Rogatien furent enterrés à l'emplacement de l'actuelle basilique Saint-Donatien et Saint-Rogatien.

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Statue de Saint Donatien
Statue de Saint Rogatien
Saint Donatien et Saint Rogatien nommés "les enfants nantais"
         
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Lieu des martyrs de Saint Donatien et Saint Rogatien
Tombeau sur la première inhumation de Saint Donatien et Saint Rogatien

(photos)

(photos)
         
 
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Sarcophage de saint-Donatien et saint-Rogatien du 4ème au 12ème siècle

(photos)

Sur la carte de Peutinger représentant le monde romain vers le début du 4ème siècle la ville de Portumnanetv (Nantes) est indiquée parmi les 10 villes du territoire de la future Bretagne notées sur la carte.

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Carte de la table de Peutinger pour la Bretagne avec Portunamnetv (Nantes)

 

—Nantes au temps des mérovingiens et des carolingiens:

En 490 Clovis s'empare de la ville de Nantes et installe une administration franque.

À partir du début du 5ème siècle de nombreux Bretons insulaires principalement Cornouaillais et Gallois sont repoussés à l'ouest de leur île par les Angles, Saxons et Jutes, cela pousse un bon nombre d'entres eux à traverser la Mor Breizh (la Manche) pour rejoindre les Armoricains avec qui ils ont une grande proximité aussi bien culturelle, linguistique et religieuse. Nantes est sous domination Franque.

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Carte des migrations des Bretons insulaires aux 5ème et 6ème siècles vers le continent et particulièrement le nord de l'Armorique dans la future Bretagne, Nantes est sous domination Franque

Aux 6ème et 7ème siècle Nantes change souvent de contrôle comme par exemple en 589 où les Bretons prennent la ville de Nantes et en 691 ou ce sont au tour des Francs de faire de même.

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Carte de Bretagne aux 6ème et 7ème siècles avec Nantes en Neustrie

C'est au début du 6ème siècle que l'évêque de Nantes Épiphane ou Épiphanius aurait ordonné la construction d'une chapelle Saint-Étienne ou chapelle Saint-Agapit pour abriter les reliques du premier martyr chrétien en l'occurrence Saint-Étienne. C'est probablement le plus vieux édifice religieux breton encore debout car elle date probablement de 510 ou d'une date proche.

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Chapelle Saint-Étienne (photos)

Une première cathédrale semble avoir été construite au 6ème siècle très proche des murailles gallo-romaines, elle est bénie par Saint-Félix. Comme souvent l'emplacement choisi possédait antérieurement un autre édifice religieux du 4ème siècle, peut-être une chapelle ouune basilique, la cathédrale actuelle est toujours au même endroit.

Vers le 7ème siècle les rois francs créent progressivement une marche de Bretagne comprenant les villes de Nantes, Rennes, et probablement Vannes avec des garnisons permanentes pour éviter dans la mesure du possible les incursions bretonnes. Charlemagne est malgré tout contraint d'envoyer en 786, 799 et 811 des expéditions militaires en Bretagne, lesquelles auront un effet très limité dans le temps.

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Carte des marches de Bretagne dont Nantes fait partie avec Rennes et Vannes (Rolland à été préfet des marches de Bretagne sous Charlemagne)

Vers 831 Louis le Pieux roi des Francs nomme Nominoë sur recommandation de Lambert comte de Nantes comme gouverneur de la Bretagne, Nominoë sera fidèle à Louis le Pieux jusqu'à la mort de ce dernier en 840 puis c'est la guerre contre son fils Charles le Chauve avec les victoires bretonnes de Blain en 843 et de Ballon le 22 novembre 845 pour se terminer par la reconnaissance de la souveraineté bretonne par Charles le Chauve.

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Bataille de Ballon en 846 (photos)
Nominoë, roi de Bretagne de 845 à 851 (photos)

Les Vikings ont profité de la guerre Franco-Bretonne pour attaquer Nantes et tuer son évêque Saint-Gohard ainsi qu'un grand nombre de Nantais dans la cathédrale le 24 juin 843, à la mort de Nominoë en 851 son fils Érispoë s'affronte victorieusement en 851 à Jengland contre Charles le Chauve qui renouvelle la reconnaissance de la royauté bretonne en y incluant les comtés de Rennes, Nantes et Retz.

Après lun nouveau pillage de Nantes par les Vikings en 853 Érispoë les expulsa provisoirement de l'embouchure de la Loire en 855, mais ils reviendront en 862 et en 907.

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Carte de la Bretagne sous Nominoë avec Nantes et son comté occupés par les Bretons en 850
 
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Carte de la Bretagne sous Érispoë avec Nantes et son comté rattachés au royaume de Bretagne en septembre 851

À la mort de d'Alain 1er dit le Grand, roi de Bretagne en 907 ou 909, le comté de Nantes est attribué à Foulques 1er dit le Roux qui sera par la suite le premier comte d'Anjou.

En l'an 919 la ville de Nantes est prise par une puissante armada viking qui la pille et incendie sa cathédrale malgré la résistance de Foulques 1er et de la garde nantaise, une contre-attaque infructueuse a lieu deux ans après par Foulques 1er aidé par Robert 1er roi de France pour expulser les Viking de Nantes.

Pendant près de vingt ans de 919 à 937 la ville et sa région sont controlés par intermittences par des viking commandés par des chefs comme Ottar, Hroald, Rognvaäld et Incon.

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Carte des invasions vikings au 9ème et 10ème siècles en Bretagne avec de nombreuses incursions vikings à Nantes

Il faut attendre 937 pour qu'un nouveau duc de Bretagne, Alain Barbetorte, petit-fils d'Alain le Grand, libère Nantes de la présence viking la même année ce qui lui permit de faire de Nantes sa capitale. Les vikings tentèrent plusieurs fois sans succès de se réinstaller sur les bords de la Loire, la victoire du duc à Trans mis fin définitivement aux attaques vikings sur Nantes, le duc Alain Barbetorte meurt en 952 et est inhumé dans la collégiale Notre-Dame de Nantes.

La rivalité entre les comtes de Nantes et de Rennes pour la couronne ducale de Bretagne commence à la mort de Drogon l'héritier légitime du duc de Bretagne et comte de Nantes Alain Barbetorte, cette guerre durera pendant la seconde partie du 10ème siècle et jusqu'en 1066.

Deux batailles opposèrent les comtes nantais et rennais ainsi que leurs alliés respectifs à Conquereuil en 981 et le 27 juin 992.

 

— Nantes du 11ème au 13ème siècle:

Hoël II duc de Bretagne et héritier du comté de Nantes par sa mère Judith rétablit la paix en Bretagne en 1066, son fils Alain Fergent réunira sous son nom les comtés de Nantes, de Rennes et de Cornouaille, c'est sous la gouvernance de Hoël II en 1093 que les reliques de Saint-Gohard tué par les Vikings dans sa cathédrale de Nantes en 843 reviennent à Nantes depuis Angers.

L'implantation des Templiers en Bretagne semble avoir débuté entre 1130 et 1140 à Nantes soit seulement quelques années après la fondation de l'ordre du temple en 1129, la première donation concerne une île sur la Loire nommée la Hanne que le duc de Bretagne Conan III accorda lors du passage à Nantes de Hugues de Payns le premier maître du nouvel ordre, des possessions ultérieures près de la tour et du pont Sainte-Catherine donna son nom à la commanderie nantaise.

 

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Carte des possessions templières dans l'actuel département de la Loire-Atlantique avec pour Nantes la commanderie de Sainte-Catherine

Après la mort de Conan III duc de Bretagne (fils d'Alain Fergent) en 1148 son fils illégitime Hoël comte de Nantes et de Cornouaille n'arrive pas a obtenir le titre de duc de Bretagne et ce en partie a cause de son père Conan qui lui reprochait sa batardise.

Pour éviter la violence les Nantais chassent Hoël en 1156 et se tournent vers l'Anjou et la famille des Plantagenêt pour trouver un nouveau comte de Nantes en l'occurrence Geoffroy Plantagenêt puis son fils Henri Plantagenêt. L'union de Constance de Bretagne duchesse de Bretagne en 1181 avec Geoffroy II Plantagenêt (fils de Henri) provoquera la réunion de tous les comtés bretons sous la gouvernance de Geoffroy Plantagenêt reconnu duc de Bretagne grâce à son mariage. Le comté de Nantes aura été séparé du reste de la Bretagne de 1156 à 1181.

Alix duchesse de Bretagne demande à l'ordre des Jacobins de s'installer à Nantes ce qui se fera en 1228, le 10 avril 1410 le couvent des Jacobins avec son église est réduit en cendres, il est reconstruit dans les années suivantes. pendant la révolution la communauté des Jacobins de Nantes est dispersée. Plusieurs destructions de bâtiments eurent lieu en 1864, 1898 et 1904, il ne subsiste actuellement que l'Hostellerie des Jacobins passage Dubois.

Pierre mauclerc duc de Bretagne ou plutôt baillistre de son fils Jean 1er de 1221 à 1237 entreprit de compléter et rajeunir les fortifications de Nantes ce qui lui valut des problèmes avec l'évêque car il empiétait sur les terres de l'église.

Jean 1er duc de Bretagne fils d'Alix expulsa les Juifs de Bretagne en 1240 dont la plus importante communauté est celle de Nantes.

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Ordonnance du 10 avril 1240

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Carte de la présence juivesen Bretagne avec la plus importante communauté à Nantes

L'ordre des Franciscains (souvent appelé Cordeliers car une corde leur servait de ceinture) s'installe à Nantes quelques années avant 1246. expulsé le 18 avril 1791, l'ordre ne reviendra à Nantes qu'en 1887 et existe toujours.

Au 13ème siècle Pierre 1er duc de Bretagne construit une nouvelle enceinte de 36 hectares.

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Carte de Nantes intra-muros au 13ème siècle

 

— Nantes du 14ème siècle à la perte de l'indépendance bretonne en 1491:

Thibault de Rochefort favorise l'implantation des Carmes à Nantes vers 1318. Les états de Bretagne de 1636 et 1638 eurent lieu dans leurs locaux. Dispersés en 1791 pendant la révolution française, il ne reste actuellement de leurs bâtiments que quelques arcades rue des Bons Français et rue des Carmes la bien nommée.

Le 30 avril 1341 durant la guerre de succession de Bretagne ou guerre des deux Jeanne entre Charles de Blois pour le parti pro-français et Jean de Montfort pour le parti pro-anglais, Jean de Montfort rentre à Nantes et se fait nommer duc de Bretagne par une assemblée de seigneurs bretons, l'armée française commandée par Jean II duc de Normandie (futur Jean le bon, roi de France) avec Charles de Blois mettent le siège devant Nantes, au bout de deux semaines un accord est trouvé avec Jean de Montfort en novembre 1341 qui accepte de livrer la ville de Nantes, Jean de Montfort part avec le duc de Normandie plaider sa cause à Paris mais contrairement à l'accord signé il sera fait prisonnier par le roi de France Charles VI. La guerre de succession de Bretagne prend fin avec la victoire décisive de Jean IV fils de Jean de Montfort à la bataille d'Auray le 29 septembre 1364 suivie de la signature du traité de Guérande le 12 avril 1365 qui le reconnait comme seul duc de Bretagne.

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Carte des premières années de la guerre de succession de Bretagne entre Charles de Blois et Jean de Montfort avec la prise de Nantes par les Français en novembre 1341

Le duc de Bretagne Jean IV fait construire la forteresse ou château de Pirmil en 1365 par l'amiral de Bretagne Nicolas Bouchart à l'extrémité sud du pont de Pirmil pour assurer la défense sud de Nantes, la forteresse sera démantelée en 1626 sur demande des états de Bretagne.

Pour avoir refusé de comparaitre devant le roi de France Charles V le Sage le duc de Bretagne Jean IV peu soutenu par la noblesse bretonne se réfugie en Angleterre. Une tentative du roi de France pour réunir la Bretagne à la France provoqua le débarquement du duc à Dinard soutenu cette fois par la noblesse bretonne, Nantes occupé par les Français est assiégé du 8 ou 9 novembre 1380 au 14 janvier 1381 sans succès par les troupes anglaises de Thomas de Woodstock et celles du duc Jean IV de Bretagne. Le second traité de Guérande signé le 15 janvier 1381 permet au duc Jean IV de rentrer en possession de son duché moyennant une neutralité de la Bretagne dans la guerre Franco-Anglaise. Jean IV de Bretagne ou Jean le conquéreur ou encore Jean le Vaillant décéde à 54 ans le 2 novembre à Nantes.

Un oratoire semble avoir été construit par Saint-Clair au 3ème siècle vers le quartier de Saint-Similien mais la véritable première cathédrale de Nantes date du 6ème siècle (comme souvent l'emplacement choisi possédait antérieurement un autre édifice religieux en l'occurrence probablement un édifice du 4ème siècle, peut-être une basilique), elle est bénie par Saint-Félix, en 843 l'évêque Gohard avait été assassiné dans sa cathédrale par les normands et détruitent en 919, une nouvelle cathédrale de style roman avec crypte est construite toujours au même endroit au 11ème siècle avant d'être remplacée par la cathédrale Saint-Pierre actuelle.

La pose de la première pierre de la nouvelle cathédrale de Nantes se déroule le 14 avril 1434 en conservant la crypte de l'ancienne cathédrale romane du 11ème siècle. Plusieurs architectes se succèdent dont Guillaume de Dammartin, Mathurin Rodier et Jean Lemaître. La cathédrale est de type gothique, la façade achevée au 15ème siècle, les deux tours au début du 16ème, la voute et la nef au 17ème et la grande verrière au milieu du 20ème siècle. À l'intérieur on peut voir outre le tombeau de François II, le cénotaphe (monument commémoratif et pas tombeau) du général Christophe Juchault de la Moricière avec aux quatre coins les statues des vertus du 19ème siècle, le gisant de Guillaume Guéguen du 16ème siècle, plusieurs tableaux dont le massacre et les enfants nantais ainsi que les statues des deux côtés de l'entrée.

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Chapelle Saint-Félix
Grand portail
Cénotaphe de la moricière
Tombeau de François II
 
Cathédrale Saint-Pierre (photos et cartes postales)

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Carte des cathédrales bretonnes dont la cathédrale Saint-Pierre de Nantes

Dans les premières années de sa souveraineté sur la Bretagne le duc François II fonde la première université bretonne à Nantes le 4 avril 1460.

Au 15ème siècle le duc de Bretagne François II construit dans sa capitale le château des ducs de Bretagne après avoir détruit une partie de l'ancien château de la Tour Neuve, les principales édifications sont le Grand Logis, tour de la Couronne d'Or, le Grand Gouvernement et les sept tours massives en granit. Ce nouveau château remplace un premier château du début du 13ème siècle construit par Guy de Touars veuf de Constance duchesse de Bretagne sur une muraille d'époque gallo-romaine encore visible par endroit, cet ancien château portait le nom de chastel de la Tour Neuve. Au 14ème siècle Jean IV duc de Bretagne agrandit le chastel de la Tour Neuve par la construction de plusieurs tours polygonales dont seule la tour du Vieux Donjon subsiste de nos jours. Le château des ducs de Bretagne devient la résidence bretonne des rois de France aux 16ème et 17ème siècle puis caserne, arsenal, prison et depuis 1924 musée.

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Entrée du château
Puits
Pavillon
 
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Bastion Mercœur
Pont levis
Vieux Donjon
Tour des Jacobins
         
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Tour de la Boulangerie
Tour du Pied de Biche
Tour de la Rivière
         
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Tour du Fer à Cheval
Tour du Port
         
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Entrée du château
Grand Gouvernement et Grand Logis
         
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Conciergerie
Harnachement
         
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Remparts
Plaques
Château des ducs de Bretagne (photos) et (cartes postales)

Entre avril 1478 et 1482 la porte Saint-Pierre nommée aussi manoir Guégen, portail Saint-Pierre ou porte du Bastion est construite d'après les plans de Jean Bodard pour améliorer les défenses de la ville de Nantes, la porte repose sur les fondations de la muraille gallo-romaine du 3ème siècle ainsi que quelques parties du 9ème et 13ème siècle, l'évêque Guéguen décide au début du 16ème siècle de construire un logis au dessus de la porte, pour la signature du traité de Nantes ou édit de Nantes en 1598, le roi Henry IV est très probablement passé sous la porte Saint-Pierre.

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Porte Saint-Pierre (photos)

Le roi de France Charles VIII et son armée assiégent sans succès la capitale bretonne en 1487 puis se dirigent vers le nord pour affronter l'armée bretonne du duc François II, la confrontation se déroule le 28 juillet 1488 à Saint-Aubin du Cormier (25 kms au nord est de Rennes) avec au final une défaite bretonne et la signature du traité du Verger le 19 août 1488 qui impose l'autorisation du roi de France pour le mariage d'Anne la seule héritière du duché de Bretagne. Le duc François II meurt accidentellement d'une chute de cheval à Couëron le 9 septembre 1488 alors que sa fille Anne n'a que 11 ans. Malgré des tentatives pour éviter l'union de la Bretagne au royaume de France entreprisent par Anne de Bretagne et ses conseillers et grâce à la trahison d'Alain d'Albret, le roi de France Charles VIII parviendra à rentrer dans la ville de Nantes le 4 avril 1491 puis il assiègera Rennes où se trouve Anne de Bretagne. Charles VIII épousera l'héritière du duché de Bretagne alors agée de 14 ans le 6 décembre de la même année au château de Langeais sur la Loire, de facto la Bretagne perd son indépendance.

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Carte de la campagne de 1487 (Nantes est conservé par les Bretons malgré le siège du 19-6 au 6-8-1487)
Carte de la campagne de 1488
Guerre Franco-Bretonne

 

— Nantes de 1491 à la révolution française de 1789:

Au milieu du 15ème siècle une nouvelle industrie voit le jour dans le Saint Empire Romain Germanique, elle permet de diffuser des textes en grandes quantités sans passer par des copistes, cette invention de Johannes Gutembert portera le nom d'impression typographique et utilisera des caractères métalliques mobiles et surtout réutilisables, la première imprimerie nantaise voit le jour en 1493 avec l'impression d'un livre incunable par Estienne du Pré dit Larchier portant le titre "les lunettes des princes" de Jean Meschinot.

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Carte des premières imprimeries en Bretagne dont celle de Nantes en 1493

En 1499 Anne de Bretagne décide de commander un tombeau pour recueillir les corps de ses parents en l'occurrence François II duc souverain de Bretagne de 1458 à 1488 et de Marguerite de Foix, le tombeau est créé de 1502 à 1507, il est l'œuvre de l'architecte Perréal et du sculpteur Michel Colombe agé de 80 ans en 1507, placé initialement dans la chapelle des Carmes à Nantes, il est enterré pendant la révolution pour échapper à la destruction par les révolutionnaires, ce magnifique tombeau est actuellement le joyaux de la cathédrale Saint-Pierre de Nantes.

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Magnifique tombeau du duc de Bretagne François II et de la duchesse Marguerite de Foix (photos) et (cartes postales)

La duchesse Anne de Bretagne décide de se rendre à Notre-Dame du Folgoët suite à un vœu pour la guérison de son mari le roi Louis XII, elle en profitera pour faire une sorte de tro-breiz en visitant une grande partie des villes de son duché à partir de fin juin ou début juillet 1505 et voir les chers Bretons dont elle espérais encore préserver l'indépendance en mariant sa fille et héritière Claude avec le futur Charles Quint mais l'histoire en décida autrement. Anne de Bretagne devra abréger son voyage sur demande de son mari et quitter son duché fin septembre 1505, elle ne put visiter Saint-Malo, Dol et Rennes.

La première étape importante du voyage d'Anne de Bretagne sera pour Nantes sa ville natale où elle reçu un acceuil enthousiaste de la part des Nantais le 8 juillet 1505, des navires décorés pour l'occasion et des ménestrels avaient été prévus pour la distraire, ensuite Vannes où elle prie Saint-Patern, la duchesse arrive à Quimper où elle va probablement se recueillir sur le tombeau de Saint-Corentin, ensuite le Folgoët but du voyage où elle invoque Notre-Dame du Folgoët, Brest où elle désire voir le vaisseau de 200 canons "la Cordelière " dont elle était la marainne, Saint-Jean du Doigt où elle demande à pouvoir appliquer le doigt de Saint-Jean sur son œil malade, ensuite Morlaix où son arbre génélogique fait de personnages vivants lui est présenté et une vraie hermine donnée dont un mouvement brusque provoqua une petite peur de la duchesse avant que Pierre de Rohan lui dise "que craignez-vous madame? ce sont vos armes", Tréguier où elle se receuille sur le tombeau de Saint-Yves, puis après Saint-Brieuc elle va au château de la Hunaudaye, ensuite c'est probablement dans la ville de Dinan qu'elle reçoit un émmissaire de son mari le roi Louis XII pour lui demander de rentrer en France.

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Carte de l'itinéraire empreinté par la duchesse Anne de Bretagne en 1505 dont Nantes à partir du 8 juillet 1505

La ville de Nantes a préservé peu de maisons à pans de bois des 15ème au 17ème siècle, la plupart sont rue de la Juiverie, rue des Carmes, rue de Verdun, rue Bossuet, rue de la Bléterie et rue de la Bâclerie.

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Vieux Nantes (photos et cartes postales)
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Pendant les guerres de religion de la fin du 16ème siècle Nantes est du côté du duc de Mercœur gouverneur de Bretagne et partisan de la ligue catholique contre le nouveau roi Henri IV. En 1589 le duc tente même de rétablir l'indépendance de la Bretagne perdue depuis cent ans car sa femme Marie de Luxembourg comtesse de Penthièvre est descendante de Jeanne de Penthièvre, il établit un gouvernement à Nantes et titre son fils prince et duc de Bretagne, la défaillance de son allié Philippe II d'Espagne le contraint à être le dernier à se soumettre à Henri IV dans la ville d'Angers le 13 avril 1589. Pour sceller cette soumission, la ville de Nantes sera choisie pour signer l'édit de tolérance nommé aussi édit de Nantes le 13 avril 1589.

Le surintendant Nicolas Fouquet est arrêté le 5 septembre 1661 devant la cathédrale Saint-Pierre pour malversations par d'Artagnan mousquetaire du roi qui en avait reçu l'ordre directement de Louis XIV, il est condamné au bannissement mais chose rare le roi aggrave la décision de justice en la transformant en prison à vie, Fouquet meurt le 23 mars 1680 à la forteresse de Pignerol après 19 ans d'incarcération

Au début du 18ème siècle Nantes devient le premier port français et pratique le commerce triangulaire (commerce négrier) avec les Antilles et l'Afrique qui fera la richesse des armateurs nantais, il faut cependant préciser que ce commerce ne représente qu'une partie du commerce maritime nantais à côté il y a le commerce en droiture (vente et achat directement aux colonies) et la pêche morutière. Ce commerce triangulaire débute vers 1670 pour s'arrêter vers 1850 après plusieurs interdictions restées sans effet.

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Port de Nantes (cartes postales)

La conspiration du marquis de Pontcallec se termine par l'exécution par décapitation de ce dernier avec ses complices, du Couëdic, Montlouis et Talhouët sur la place du Bouffay le 26 mars 1720. Cette modeste conspiration débute en 1718 par le mécontentement de la noblesse bretonne exaspérée par la pression fiscale du régent, Pontcallec ne parviendra jamais à réunir plus de 200 hommes comme à Questembert le 24 juin 1719, il est trahi par le sénéchal du Faouët payé par le régent et arrêté le 28 décembre 1719 à Lignol.

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Plaque commémoratives (photos)

En 1744 la Bretagne voit se créér 2 loges maçonniques dont il est difficile de connaitre laquelle fut la première, il s'agit de la loge l'Union à Lorient et de la loge Saint-Jean de Jérusalem, à Nantes, cette dernière eut pour premier vénérable (maître de la loge) de Peillac. Au cours du 18ème siècle Nantes héberge d'autres loges, la Grande Loge Écossaise en 1750, la Concorde en 1758, la Parfaite Amitié en 1760, Saint-Germain en 1766, Cœurs Unis en 1766, la Parfaite en 1774, les Vrais Amis, Paix et Union, les Deux Loges Réunis et Harmonie.

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Carte des loges maçonniques en Bretagne au 18ème siècle dont 11 à Nantes
 
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Carte des loges du Grand Orient de France en Bretagne de nos jours
Carte des loges de la Grande Loge de France en Bretagne de nos jours

Les premiers journaux arrivent en Bretagne à la fin du 17ème siècle et au début du 18ème siècle grace à la réimpression dans différentes villes bretonnes du journal parisien la "Gazette" augmentée parfois d'annonces ou de nouvelles locales, les villes concernées sont Saint-Malo en 1696, Rennes en 1704, Brest en 1708 avec annonces et nouvelles locales et Nantes de 1693 à 1751 avec annonces locales chez entre autres Jacques Mareschal, Pierre Mareschal et Mathurin Vatar, une autre réimpression a lieu à Nantes de 1693 à 1714 chez Jacques Mareschal, il s'agit de "le Nouveau Mercure Galant".

Le journal nantais "Annonces, affiches, nouvelles et avis divers pour la ville de Nantes" parait de 1757 à 1773 avant de changer de noms 2 fois jusqu'en 1794 puis fusionne pour devenir la "Feuille Nantaise".

Pendant la révolution française de nombreux journaux révolutionnaires souvent éphémères paraissent comme "Chronique du département de la Loire-Atlantique" à Nantes chez Brun aîné de 1790 à 1791 puis fusionne avec "l'Ami des Lois" et arrête sa publication la même année, mais le véritable démarrage de la presse bretonne se produit entre 1830 et 1850 dans pratiquement toutes les grandes et moyennes villes avec des parutions qui dureront des années voire plus d'un siècle pour certaines.

Nantes est la ville d'édition des journaux suivants "l'Ami de la Chartre" de 1819 à 1837 qui devient "le National de l'Ouest" jusqu'en 1851, "l'Hermine journal de la Bretagne et de la Vendée" chez Hérault de 1834 à 1850 avec comme responsable Jacques Crétineau-Joly puis est absorbé par "l'Étoile du Peuple", "le Mercure Nantais" de 1847 à 1848 qui devient "l'Arc-en-Ciel" de 1848 à 1849 puis change de nom et devient "l'Union Bretonne" jusqu'en 1917, "l'Étoile du Peuple" de 1848 à 1851 et "l'Alliance du Journal du Peuple" de 1848 à 1851.

De nombreux autres journaux paraissent à Nantes pendant la première partie du 19ème siècle mais sur un nombre d'année réduit.

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Carte des principaux journaux généralistes Bretons jusqu'en 1850 dont ceux parus à Nantes

La place du Bouffay est la place principale de Nantes au moyen-âge, un projet de réaménagement est proposé vers 1770 par l'architecte Jean-Baptiste Ceineray, ce projet nécessite la démolition de nombreux bâtiments.

Les monuments suivant sont rasés, l'hôtel des monnaies vers 1820, l'ancien château du Bouffay en 1843 qui servi de prison et de palais de justice puis en 1848 c'est au tour de la tour-horloge de l'ancien château, des immeubles de style classique les remplacent sur les trois côtés de la place.

En 1906 la seule partie de la place du Bouffay qui avait survécu au réaménagement de la première partie du 19ème siècle est rasée pour percer la rue des Échevins , parmi les maisons il y avait la maison dite des Engins ou des Échevins du 15ème s. avec des parties du 14ème s., elle a abritée le conseil des échevins de la cité de Nantes jusqu'en 1564 et servit aussi de dépôt de matériel de guerre d'où ses 2 noms.

La place servi aux exécutions capitales, Henry de Talleyrand-Périgort comte de Chalais en 1626 pour conspiration, Chysogone-Clément de Guer marquis de Pontcallec avec 3 de ses complices, Thomas Simon de Monlouis, Laurent le Moyne et François de Couëdic en 1720 pour leurs participations à la conjuration qui sera connu sous le nom de Pontcallec son principal organisateur. Pendant la révolution Française au moins 300 personnes furent guillotinées avec une guillotine peinte en rouge.

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Carte du pôurtour de la place du Bouffay vers 1834

La guerre d'indépendance américaine de 1777 à 1783 procure à Nantes un développement économique grâce à son port.

 

— Nantes pendant la révolution française de 1789 et le 1er empire:

Nantes accueille favorablement la révolution de 1789 contrairement aux paroisses des environs qui choisissent l'insurrection vendéenne. En juin 1793 l'armée catholique et royale, commandée par Charette et Cathelineau se regroupe autour de Nantes, Cathelineau enveloppe la ville et l'attaque le 29 juin sans succès, il est même blessé mortellement pendant les combats sur la place Viarme, il décèdera 15 jours plus tard de ses blessures à Saint-Florent le Vieil, Charette ne pouvant plus rien faire se retire vers le sud. Le tristement célèbre Carrier arrive à Nantes en septembre 1793, entre octobre 1793 et février 1794 on estime qu'il fera entre 3000 et 6000 victimes qui seront noyées dans la Loire et que l'histoire retiendra sous le nom de "noyades de Nantes" Carrier les appelait "déportations verticales". Le général Charette de la Contrie est arrêté par le général républicain Travot le 23 mars 1796 puis condamné à mort et fusillé le 29 mars 1796 à Nantes sur la place Viarme.

Le nouveau découpage administratif de la France décidé au début de la révolution de 1789 et appliqué en 1790 fait de Nantes le chef lieu du nouveau département de Loire-Inférieure, la ville est aussi le chef-lieu de son district. Le nouveau département correspond approximativement au diocèse de Nantes.

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Carte des 9 districts de Loire-Inférieure dont celui de Nantes en 1790
Carte des légères différences entre le nouveau département de Loire-Inférieure et le diocèse de Nantes

En 1803 le premier consul Napoléon Bonaparte décide la construction d'un canal entre les ports de Nantes, de Lorient et de Brest pour éviter les transports côtiers vulnérables aux attaques anglaises. La première pierre est posée pour une écluse vers Châteaulin le 7 septembre 1811, la navigation entre Nantes et Redon ainsi qu'entre Brest et Carhaix est ouverte en 1836, la totalité des 364 km de voies navigables entre Nantes et Brest est ouverte le 1er 1842 et inaugurée en 1858 par Napoléon III neveu de Napoléon 1er.

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Carte du canal de Nantes à Brest

En 1806 la ville se dote d'un jardin des plantes à l'emplacement actuel et qui ouvrira au public en 1829 (un jardin des apothicaires existait depuis 1687 dans le quartier du Marchix). Le tracé du jardin est effectué par Félix François Ogée et la direction au botaniste Jean Alexandre Hectot, les principaux directeurs seront Antoine Noisette, Jean-Marie Écorchard (buste dans le jardin) et Paul Marmy.

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Buste d'Écorchard
Mouflons à manchettes
Pièces d'eau supérieure
Buste de Jules Verne
Jardin des plantes (photos)

L'empereur Napoléon 1er arriva à Nantes dans la soirée du 8 août 1808 en provenance de Napoléon-Vendée (la Roche sur Yon) accompagné de l'impératrice Joséphine, des ministres Talleyrand, Maret, Decrès et des généraux Duroc et Bernard, il fut accueilli avec enthousiasme par la population et les notables nantais. L'empereur visitera dans les jours suivants la ville de Nantes et son port, une fonderie à Indret, les quais et les chantiers navals de Paimbœuf et fera même une promenade sur une galère spécialement construite pour lui. Les affaires d'Espagne obligerent Napoléon à quitter Nantes le 11 août 1808 pour Paris sans continuer sa visite de la Bretagne.

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Napoléon 1er

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Carte du voyage de Napoléon 1er en Bretagne du 8 au 11 août 1808 avec pour seul visite la ville de Nantes et ses alentours

 

— Nantes pendant la révolution industrielle de 1815 à 1914:

Après la défaite de Waterloo le 18 juin 1815 et la seconde abdication de l'empereur le 22 juin 1815 les troupes coalisées continuent leur pénétration en France, ce sont les Prussiens qui au mois août 1815 poussent leur avancée jusqu'en Bretagne dont ils occuperont grosso modo la partie est au nord de la Loire dont Nantes. Nantes doit subvenir à l'entretien de contingents importants de Prussiens jusque vers le début d'octobre 1815 date de leur retrait. Le traité de Paris du 20 novembre 1815 stipule l'evacuation des troupes d'occupations (prussiennes, autrichiennes, russes, bavaroises, badoises, hessoises, saxonnes, wurtembergeoises et anglaises) à l'exception de celles du nord et de l'est de la France qui resteront plusieurs années (1818 pour certaines), mais ce traité ne change rien pour la Bretagne et pour Nantes qui a déjà vu partir les prussiens depuis environ un mois et demi.

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Carte de l'occupation prussienne en 1815 d'une partie de la Bretagne dont la ville de Nantes

Au 19ème siècle parmi les entreprises que Nantes accueille l'on peut citer en 1846 le biscuitier Lefèvre qui en 1886 crée le fameux petit beurre lu et en 1877 Arsène Saupiquet ouvre une conserverie de sardines.

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Biscuiterie nantaise

Le train arrive à Nantes avec un premier convoi le 25 mai 1851 et une inauguration de la ligne Paris Nantes le 17 août 1851 sans que la gare soit encore construite, en 1863 il fallait 8 heures 40 pour rejoindre Paris à 423 kms. Plusieurs gares sont construites comme la gare d'état, la gare de la Bourse, la gare d'Orléans, la gare de Legé, la gare d'Anjou (proche de la gare d'Orléans), la gare de Chantenay sur Loire, la gare de Doulon et la gare de la Roche Maurice lès Nantes. Le TVG arrive dans la ville en 1989 ce qui permet de mettre Nantes à moins de 2 heures de Paris

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Gare de la Bourse
Ligne Nantes Paris
Gare d'état
Gare d'Orléans
Gares de Nantes (cartes postales)

L'exposition internationale de Nantes se déroule du 21 mai au 7 octobre 1904, parmi les attractions il y avait des ascensions en ballons et un water toboggan, un "village noir" avec ses 120 indigènes avait été construit.

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Exposition internationale de Nantes (cartes postales)

Le football (héritier de la soule du moyen-âge) est codifié en Angleterre au milieu du 19ème siècle. Dès 1880-1890 la communauté anglaise de Dinard et de Saint-Servan jouent au football sur le sol breton, ce sport est dans un premier temps appelé ballon rond. À Nantes une premiere équipe est créé en 1907 au sein d'une association omnisports d'inspiration religieuse nommée la Saint-Pierre de Nantes et toujours en activité. Plusieurs club suivront comme la Mellinet en 1919, l'AC Batignolles et l'ASO de Nantes.

Cinq clubs ou sections de football se réuniront en 1943 pour créer le Football Club de Nantes (FC Nantes), il s'agit d'une partie de la la Saint-Pierre de Nantes, de la Mellinet, de l'AC batignolles, de l'ASO de Nantes et de l'ACBL, le surnom des joueurs est "les Canaris".

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Carte des premiers clubs de football en Bretagne à la fin du 19ême siêcle ou au début du 20ème dont ceux de Nantes

La Loire inonde la ville de Nantes du 17 au 21 février 1910 après plusieurs jours d'averses torrentielles . Parmi les inondations mémorables l'ont peut citer les années 1414, 1711, 1846, 1856, 1872, 1904, 1910, 1936, 1961.

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Inondations de 1904
Inondations de 1910
Inondations nantaises (cartes postales)

Nantes organise son premier meeting aérien du 14 au 21 août 1910 à la Plaine de Mauves avec des grands noms de l'aviation de l'époque comme Crochon, Thomas, van der Born, Bathiat, Martin, Niel, Cheuret, Morane, Paillette et Renaux. Un autre meeting aérien aura lieu à la Chapelle Heulin en 1913.

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Meeting aérien de 1910 (cartes postales)

En 1911 l'ancien évêché accolé à la porte Saint-Pierre ainsi que ses bâtiment annexes sont démolies, un square est créé sur leurs emplacements.

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Carte du pôurtour de la cathédrale Saint-Pierre à Nantes vers 1911

La défaite de l'empereur Napoléon III en 1871 et la perte de l'Alsace-Lorraine provoquent chez de nombreux Français un sentiment de revanche à prendre sur l'Allemagne. Pour avoir les moyens de ses ambitions le nouveau régime en l'occurrence la troisième république va parsemer le pays de nouvelles casernes. Nantes hébergera au début de 1914 les 65ème et 265ème régiments d'infanterie, le 3ème régiment de dragons et le 51ème régiment d'artillerie, le 81ème régiment d'infanterie territoriale quant à lui sera constitué dans les quelques jours avant ou après la déclaration de guerre du 3 août 1914.

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Carte des régiments stationnés en Bretagne dont ceux de Nantes à la veille de la guerre de 1914-1918

 

— Nantes pendant la première guerre mondiale (1914-1918):

Durant la première guerre mondiale 6608 Nantais perdront la vie même si le monument aux morts ne comporte que 5832 noms. L'année 1914 vit arriver près de 40000 réfugiés des zones de combat du nord de la France et de la Belgique ainsi que des Alsaciens et Lorrains.

Des prisonniers allemands et autrichiens arrivent dès 1914 et sont enfermés dans les camps aux Couëts et à la Jonelière.

Le 6 avril 1917 les États-Unis déclarent la guerre à l'Allemagne et de nombreux contingents Américains arriveront à Saint-Nazaire puis certains militaires seront hébergés à Nantes ou dans ses environs avant de partir pour le front.

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Monument aux morts (photos)
Prisonniers allemands
Allié britannique

 

— Nantes pendant l'entre deux guerres mondiales (1918-1939):

Le centre de la ville de Nantes possédait plusieurs bras de la Loire qui formaient de nombreuses iles, cette géographie particulière donna à Nantes le nom de Venise de l'ouest. Le comblement pendant l'entre deux guerres de certains de ses bras de Loire ont permis de faciliter la circulation et d'assainir le centre.

La précédente guerre en l'occurrence la première guerre mondiale était surnommée la der des der, mais cela ne sera malheureusement pas le cas, les enormes pertes en vies humaines contribueront en partie à faire de la France 21 ans après un pays encore traumatisé et mal préparé pour un nouveau conflit. Avant la déclaration de guerre du 3 septembre 1939 Nantes hébergeait le 65ème régiment d'infanterie, le 355ème régiment d'artillerie et le 436ème régiment de pionniers.

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Carte des régiments stationnés en Bretagne dont ceux de Nantes à la veille de la guerre de 1939-1945

 

— Nantes pendant la deuxième guerre mondiale (1939-1945):

Pendant la seconde guerre mondiale la ville de Nantes est occupée par les armées allemandes à partir du 19 juin 1940.

histoire de morlaix
Progression en Bretagne de l'armée allemande en juin 1940, Nantes est occupé le 19-6-1940

Le 20 octobre 1941 un officier allemand nommé Karl Hotz est tué par des résistants ce qui provoquera en représailles la constitution d'un liste de 50 noms parmi les prisonniers détenus à Nantes Châteaubriant et Paris, 48 de ses 50 otages seront fusillés le 22 octobre 1941 dont 21 au champ de tir de Bèle à Nantes.

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Monuments aux 50 otages (photos)

Entre le 27 juillet 1940 et le 2 août 1944 la ville de Nantes et plus particulièrement le port subissent 28 attaques aériennes des forces alliées, les attaques aériennes américaines des 16 et 23 septembre 1943 marquèrent les esprits avec leurs 1463 morts et 2500 blessés.

Les Allemands détruisent plusieurs ponts puis quittèrent Nantes dans la nuit du 11 au 12 août 1944.

Les premières forces américaines de la 3ème armée du général Patton libèrent la ville et le nord de la Loire le 12 août 1944 puis le sud de la Loire à partir du 29 août, la poche de Saint-Nazaire située à l'ouest résistera jusqu'au 11 mai 1945.

histoire de morlaix
Progression en Bretagne de l'armée américaine en août 1944, Nantes est libéré le 12-8-1944

 

— Nantes après la deuxième guerre mondiale:

Le général de Gaulle se rend dans la ville de Nantes de nombreuses fois après la seconde guerre mondiale comme lors de la visite officielle en tant que président du gouvernement provisoire le 15 janvier 1945 puis fin juillet 1948, 20 mai 1951 et comme président de la république le 20 septembre 1960.

histoire de vannes
Carte des visites du général de Gaulle en Bretagne dont celles du 15 janvier 1945, juillet 1948, 20 mai 1951 et 10 septembre 1960 à Nantes
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Carte des visites du général de Gaulle en Loire-Atlantique dont Nantes

(autres départements bretons)

Nantes profite comme un peu partout en Europe occidentale des 30 glorieuses (1945-1973) tant du point de vue démographique qu'économique avec les activités portuaires, l'agroalimentaire, l'aéronautique et la construction mécanique.

La révolte étudiante de 1968 sera rejointe par les ouvriers notamment ceux de Sud-Aviation ainsi que par les organisations paysannes, une manifestation unitaire d'environ 20000 personnes se déroulera le 13 mai 1968.

La construction navale prend fin à Nantes en 1985 avec la cessation d'activités des chantiers Dubigeon créée en 1760.

L'année 1985 voit la ville renouer avec le tramway, lequel avait disparu depuis 1958 après 81 ans de bons et loyaux services.

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Tramways nantais

Création le 1er janvier 2001 de la CUN (Communauté Urbaine de Nantes) rebaptisée en 2004 en Nantes Métropole, cette communauté urbaine comprend 24 communes dont Nantes.

 

— Évolution du nom de la ville de Nantes au cours des siècles:

Corbilo (non certain) au 2ème siècle avant Jésus-Christ d'après Polybe.
Portus Namnetus (port d'un peuple celte les Namnètes) vers 50 avant Jésus-Christ d'après Jules César dans la guerre des gaules.
Condevincnum (Condevincum) d'après Plolémée vers le milieu du 2ème siècle.
Portus Namnetus (Portunametv) dans la table de Peutinger au 3ème ou 4ème siècle.
Civitas Namnetorum au 4ème siècle.
Civitas Namnetum au début du 5ème siècle d'après la notitia galliarum.
Nannetis au milieu du 5ème siècle sur une monnaie.
Namnetæ.
Namnetes.
Namnetis pendant le haut moyen-age.
Nantes depuis le bas moyen-age.

 

— Photos sur Nantes:

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— Cartes postales sur Nantes:

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— Personnalités nées ou ayant vécues à Nantes:

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Saint Clair, premier évêque de Nantes au 3ème siècle d'après la tradition semble avoir participé activement à l' évangélisation des zones rurales entre Nantes et Vannes, il meurt à Kerbellec dans la commune de Réguiny où son tombeau fut profané pendant les invasions vikings vers la fin du 9ème siècle, son tombeau existe toujours et se trouve dans l'église de Réguiny.

Saint Rogatien, frère de Saint Donatien, fut arrêté avec son frère et martyrisé comme chrétien malgré qu'il n'était que catéchumène vers la fin 3ème ou au début du 4ème siècle à Nantes sous l'empereur Maximin. Une église porte son nom et celui de son frère à Nantes sur le lieu même de leurs inhumations, ils sont appelés "les enfants nantais".
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Saint Donatien, frère puiné de Saint Rogatien, fut probablement converti par Saint Similien et martyrisé avec son frère vers 304 à Nantes sous l'empereur Maximin dans l'actuelle rue dufour selon la tradition. Une église porte son nom et celui de son frère à Nantes où ils sont appelés "les enfants nantais".

Saint Félix, évêque de Nantes de 549 à 582, naquit à Bourges dans le Berry vers 513. Ce sont les habitants de Nantes qui lui demandèrent de succéder à Eumerius, il acheva la construction de l'ancienne cathédrale de Nantes et y fut inhumé en 582. Saint Venance Fortunat connaissait Saint-Félix et il écrivit une vie du saint quelques années après la mort de ce dernier.

Saint Amand, évêque de Maastricht né près de Nantes à la fin du 6ème siècle, il évangélisa le nord de la gaule, il meurt en 679 à Saint-Amand des Eaux dans l'abbaye qu'il fonda sous le nom d'Elnone et qui se nomme actuellement Saint-Amand, il ne faut pas le confondre avec Saint-Amand évêque de Rennes au 5ème siècle.

Saint Pasquier, évêque de Nantes en 630, fit appel à l'abbé de Fontenelle pour créer un monastère ou hermitage sur une des iles de la Loire, le saint lui envoya Saint Hermelan avec une douzaine de moines. Saint Pasquier semble être mort dans l'ermitage Saint-Hermelant à Indre
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Saint Gohard, évêque de Nantes, est né à Angers. Après la victoire bretonne de Blain sur les troupes franques le 24 mai 843, les nantais refusèrent Lambert de Nantes comme comte, il semble que par vengeance ce dernier ait permis aux Viking commandés par Hasting de rentrer dans Nantes et assassiner son évêque Saint-Gohard dans sa cathédrale avec un grand nombre de fidèles le 24 juin 843. Ses reliques furent envoyées par prudence à Angers et Hoël II duc de Bretagne les ramena à Nantes en 1093 soit 250 ans plus tard.

Arthur 1er, duc de Bretagne né à Nantes le 30 avril 1187 et assassiné par son oncle Jean sans Terre le 3 avril 1203 à l'age de 16 ans, il a été duc de Bretagne pendant seulement quatre ans.

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Jean V, duc de Bretagne né à Vannes le 24 décembre 1389 au château de l'Hermine, à la mort de son père Jean IV il avait 10 ans. Il fut prisonnier en 1420 suite à un complot fomenté par les Penthièvre de février à juillet. Jean V ne choisira jamais entre les Français, les Anglais ou les Bourguignons. Jean IV meurt à Nantes le 28 août 1442 au manoir de la Touche, il est inhumé dans la cathédrale Saint-Pierre de Nantes avant le transfert de son corps 9 ans plus tard à Tréguier.
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Château de l'Hermine
Manoir de la Touche (photos)
 
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Cathédrale Saint-Pierre de Nantes(photos et cartes postales)
Cathédrale Saint-Tugdual à Tréguier (photos)

Pierre Landais, grand trésorier de Bretagne né à Vitré en 1430, il fut le principal ministre du duc de Bretagne François II pendant de nombreuses années. Le décès en prison pour mauvais traitement de son rival Guillaume Chauvin qu'il avait fait arrêter provoquera sa perte et il sera pendu à Nantes le 19 juillet 1485.
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Anne de Bretagne, duchesse de Bretagne est née à Nantes capitale de la Bretagne le 24 janvier 1477 au château de la Tour Neuve (il se trouvait entre la tour du Pied de Biche et le bastion Mercœur du château de Nantes), à la mort de son père le duc souverain de Bretagne François II en 1488 d'un chute de cheval à Couëron Anne devient l'héritière du duché de Bretagne. Anne de Bretagne continua la guerre contre la France sans succès et dut épouser successivement deux rois de France en l'occurrence Charles VIII en 1491 et Louis XII en 1499. La duchesse et reine meurt à Blois le 9 janvier 1514 de calculs rénaux. Anne, dernière duchesse de Bretagne reste malgré les siècles dans le cœur des Bretons comme le symbole de l'indépendance bretonne.
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Statues d'Anne de Bretagne à Nantes
(photos)
   

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Christophe Juchault de Lamoricière, général et homme politique né à Nantes le 5 février 1806 et mort à Prouzel prèsd'Amiens le 11 septembre 1865 à 59 ans, il combat en Algérie où il reçoit en 1847 la reddition d'Abd el-Kader puis débute une carrière politique. Blessé pendant la révolution de 1848 qui voit le futur Napoléon III devenir président de la république, il est exilé à la prise du pouvoir par ce dernier en 1851. Le général de Lamoricière commanda les zouaves pontificaux en 1860, en remerciement le pape Pie IX lui fit construire un cénotaphe en 1879 dans la cathédrale Saint-Pierre de Nantes dans le bas côté gauche.
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Cénotaphe de Lamoricière dans la cathédrale Saint-Pierre de Nantes

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Joseph Fouché, homme politique né à Nantes le 21 mai 1760 et mort à Trieste le 26 décembre 1820, il vote la mort de Louis XVI puis devient ministre de la police de Napoléon.

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Ange Guépin, médecin et homme politique né à Pontivy le 30 août 1805, il sera conseiller général puis préfet de Loire-Inférieure, il meurt le 21 mai 1873 à Nantes.
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Arthur le Moyne de la Borderie, historien de la Bretagne né à Vitré le 5 octobre 1827, après des études de droit il travailla aux archives départementales de Nantes de 1853 à 1859 puis habita rue Saint-Louis à Rennes de nombreuses années. Parmi une œuvre importante sur la Bretagne, il y a une excellente histoire de Bretagne en 6 volumes imprimés à Rennes. Député en 1871, il sera chargé d'enquêter sur l'affaire du camp de Conlie où cinquante mille soldats bretons furent abandonnés par le gouvernement de défense nationale. Arthur le moyne de la borderie s'éteint dans sa ville natale le 17 février 1901 à 73 ans.
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Jules Verne, écrivain né à Nantes le 8 février 1828 et mort à Amiens le 24 mars 1905, il est connu pour ses romans d'anticipation.
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histoire de nantes
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Aristide Briand, homme politique né à la Chapelle Heulin près de Nantes le 29 mars 1862 et mort à Paris le 7 mars 1932, il passa sa jeunesse et sa scolarité à Saint-Nazaire avant de finir ses études de droit à Nantes. Plusieurs fois président du conseil, il était pacifiste et reçut le prix nobel de la paix en 1926.
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Éric Tabarly, navigateur né à Nantes le 24 juillet 1931 et disparu en mer le 13 juin 1998, la plupart de ses bateaux portaient le nom de Pen Duick.
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Liste des Comtes de Nantes
 
Liste des Maires de Nantes
 
Liste des Évêques de Nantes
Comtes de Francie
768-818 Guy de Nantes
818-831 Lambert 1er de Nantes
831-841 Ricuin de Nantes
841-843 Renaud d'Herbauges
843-849 Amaury de Nantes
849-851 Lambert II de Nantes
Rois de Bretagne
851-852 Érispoë, roi de Bretagne
852-870 Salomon de Bretagne, roi de Bretagne
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870-877 Pascweten
877-907 Alain 1er, roi de Bretagne
Comte d'Anjou
907-919 Foulque 1er
Occupation viking
914-919 Ottar et Hroald
919-930 Rognväld
930-937 Incon
Ducs de Bretagne
938-952 Alain Barbetorte, duc de Bretagne
952-958 Drogon, duc de Bretagne
Comtes d'Anjou
958-960 Foulque II
Ducs de Bretagne
960-981 Hoël 1er, duc de Bretagne
981-988 Guérech, duc de Bretagne
988-990 Alain II, duc de Bretagne
990-992 Conan 1er, duc de Bretagne
Comtes d'Anjou
992-994 Aimery III de Thouars
Ducs et Comtes de Bretagne
992-1004 Judicaël
1004-1038 Budic
1038-1051 Mathias 1er
1051-1063 Judith
1063-1084 Hoël II, duc de Bretagne
1084-1103 Mathias II
1103-1112 Alain IV Fergent, duc de Bretagne
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1112-1148 Conan III, duc de Bretagne
1148-1156 Hoël VII
Famille des Plantagenêts
1156-1158 Geoffroy Plantagenêt
1156-1189 Henry II Plantagenêt
1189-1196 Constance, duchesse de Bretagne
1196-1203 Arthur 1er, duc de Bretagne
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1203-1221 Alix,duchesse de Bretagne
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1221-1286 Jean 1er le Roux, duc de Bretagne
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1286-1305 Jean II, duc de Bretagne
histoire de nantes
1305-1312 Arthur II, duc de Bretagne
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1312-1341 Jean III le Bon, duc de Bretagne
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Famille de Blois
1341-1364 Charles de Blois
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Famille de Montfort
1365-1399 Jean IV le Conquéreur, duc de Bretagne
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1399-1442 Jean V le Sage, duc de Bretagne
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1442-1450 François 1er le Bien Aimé, duc de Bretagne
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1450-1457 Pierre II le Simple, duc de Bretagne
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1457-1458 Arthur III le Justicier, duc de Bretagne
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1458-1488 François II, duc de Bretagne
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1488-1514 Anne de Bretagne, duchesse de Bretagne
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1514-1524 Claude de France, duchesse de Bretagne
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Famille des Valois
1524-1536 François III, duc de Bretagne
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1536-1547 Henri, duc de Bretagne
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Famille des Bourbons
1547-1574 François II, roi de France
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1574-1589 Henri III, roi de France
1589-1610 Henri IV, roi de France
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1565-1566 Geoffroy Drouet
1566-1568 Yves Rocas
1568-1569 Matthieu
1569-1571 Pierre Cornulier
1571-1572 Jean Morin
1572-1573 Guillaume Harrouys
1573-1574 Michel le Lou
1574-1575 Jacques Grignon
1576-1576 Jean Boutin
1576-1577 Robert Poullain
1577-1578 Michel Loriot
1578-1580 François Myron
1580-1581 Antoine de Brezenay
1581-1583 Bonaventure de Compluto
1583-1584 Claude Brossard
1584-1585 Antoine Gravoil
1585-1586 Jacques de Marquès
1586-1588 Jean Fruneau
1598-1599 Charles de Harouys
1599-1601 Gabriel Hux
1601-1603 Julien Laurens
1603-1605 Yves le Lou
1605-1607 Claude de Cornulier
1607-1609 Michel Loriot
1609-1611 René Charette
1611-1613 Jean Blanchard
1613-1615 Louis Charette
1615-1617 Pierre Bernard
1617-1619 André Morin
1619-1621 Alexandre Charette
1621-1623 Jacques Raoul
1625-1627 Louis de Harouys
1627-1629 René Ménardeau
1629-1631 René de la Tullaye
1631-1633 Guillaume Blanchard
1633-1634 René Blanchard
1634-1636 André Dubot
1636-1637 René Charette
1637-1639 François Bourgogne
1639-1642 Pierre Poullain
1642-1644 Christophe Juchault
1644-1647 Yves de Monti
1647-1648 Jacques de Bourges
1648-1649 Mathurin Boux
1650-1652 Jean Charette
1652-1653 Claude Bidé
1654-1655 Jean Fournier
1657-1658 René de Pontual
1659-1660 Jacques Huteau
1661-1662 Jean Poullain de la Vincendière
1662-1664 Louis Macé
1664-1666 Mathurin Giraud
1666-1667 François Lorido
1667-1670 Jacques Charette
1671-1672 Gratien Libault
1673-1675 Jean Régnier
1675-1676 Louis Charette
1676-1678 César Chevalier
1679-1681 Jacques Frémon
1682-1683 Louis Mesnard
1683 Claude Bidé
1685-1688 Guillaume de Lisle
1688-1690 Paul Cassard
1690-1692 Pierre Noblet du Vilo
1693-1715 Julien Proust
1716-1720 André Boussineau
1720-1729 Gérard Mellier
1730-1731 Leray
1732-1735 Jean Vedier
1735-1736 René Darquistade
1736-1737 Claude Petit
1738-1739 Moricaud
1740-1747 René Darquistade
1747 François Durocher
1747-1754 Mathurin Bellarbre
1754-1762 Jean Gelle de Premion
1762-1766 Léonard Joubert du Collet
1766-1770 François Libault
1770-1771 Philippe Roger
1772-1776 Pierre la Ville de Chambardet
1776-1782 Jean Gelle de Premion
1782-1786 Jean Berrouette
1786 Georges Guérin de Beaumont
1787-1788 Pierre Richard de la Pervenchère
1789-1791 Christophe Danyel de Kervégan
1791-1792 Pierre Giraud du Plessis
1792-1793 René Baco de la Chapelle
1793-1794 Jean Renard
1795 Pierre Giraud du Plessis
1795-1797 Gilbert Beaufranchet
1797 Christophe Danyel de Kervégan
1797-1798 Julien Douillard
1798-1800 Louis Saget
1800-1801 François Felloneau
1801-1803 Claude Paris
1803-1805 Augustin de Loynes
1805-1813 Jean Bertrand-Geslin
1813-1815 François Marie Bonaventure du Fou
1815 Jean Bertrand-Geslin
1815 Maurice Étiennez
1815-1816 François Marie Bonaventure du Fou
1816-1819 Louis Rousseau de Saint-Aignan
1819-1830 Louis Lévesque
1830 Maurice Étiennez
1830-1832 Philippe Soubzmain
1832-1848 Ferdinand Favre
1848-1852 Évariste Colombel
1852-1865 Ferdinand Favre
1866-1870 Antoine Dufour
1870-1871 René Waldeck-Rousseau
1871-1872 Arsène Leloup
1872-1873 René Waldeck-Rousseau
1874 Alphonse de Cornulier-Lucinière
1874-1881 Julien Lechat
1881 Mathurin Brissonneau
1882-1885 Georges Colombel
1885-1888 Édouard Normand
1888 Ernest Guibourg de Luzinais
1908-1910 Gabriel Guisthau
1910-1928 Paul Bellamy
1928-1928 Gaston Veil
1928-1929 Adolphe Moitié
1929-1935 Léopold Cassegrain
1935-1940 Auguste Pageot
1940-1941 Edmond Prieur
1941-1942 Gaëtan Rondeau
1942-1944 Henry Orrion
1944-1945 Clovis Constant
1945-1947 Jean Philippot
1947-1965 Henry Orrion
1965-1977 André Morice
1977-1983 Alain Chénard
1983-1989 Michel Chauty
1989 Jean-Marc Ayrault
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2012 Patrick Rimbert
 
vers 280, Saint Clair premier évêque (d'après la tradition)
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310-330 Ennius
330 Saint-Similien
374 Eumalius
383 Marcus
vers 400 Arisius
404-444 Didier
446 Léon
461 Euribe (Eusèbe)
462-472 Nonnechius
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475 Carmundus
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Cerunius
502-509 Clément
511 Épiphane
515-541 Eumerius
548-582 saint Félix
596 Nonnechius
599-614 Eufronius
614-626 Léobardus
630 Saint Pasquier
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637 Taurinus
640 Hairco
650 Salapius
703 Agathée
Amelon
725 Émilien
732 Salvius
756-757 Déomart
776-800 Odilard
800 Alain
820-833 Atton
834-835 Druetard (Trutgard)
835-843 Saint-Gohard
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843-871 Actard
871-886 Ermengar
886-896 Landrain
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896-906 Foucher
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906-914 Isayas (Isaie)
919-920 Adalard
939 Hoctron
950-958 Herdren
960-980 Gauthier (Walter)
980-988 Guérech
988 Judicaël
990 Hugo
992-1005 Hervé
1005-1041Gauthier (Walter)
1042-1049 Budic
1049-1052 Érard
1052-1079 Guérech (Waroch)
1079-1111 Benoît de Cornouilles
1112 Robert
1112-1140 Brice (François)
1142-1147 Itier
1147-1169 Bernard
1170-1184 Robert
1184-1198 Maurice de Blaron
1198-1213 Geoffroi
1213-1227 Étienne de la Bruyère
1227-1227 Clément de Châteaubriant
1228-1235 Henri
1236-1240 Robert
1240-1263 Galeran
1264-1267 Jacques de Guérande
1267-1277 Guillaume de Vern
1278-1292 Durand
1292-1297 Henri de Calestrie
1299-1304 Henri
1304-1337 Daniel Vigier
1338 Barnabé de Rochefort
1339-1354 Olivier Salahadin
1354-1366 Robert Paynal
1366-1382 Simon de Langres
1382-1391 Jean de Montrelais
1392-1397 Bonabius de Rochefort
1397-1404 Bernard du Peyron
1404-1419 Henri le Barbu
1419-1443 Jean de Châteaugiron
1443-1461 Guillaume de Malestroit
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1462-1477 Amauri d'Acigné
1477 Jacques d'Elbiest
1477-1487 Pierre de Chaffault
1489-1493 Robert d'Espinay
1495-1500 Jean d'Espinay
1500-1506 Guillaume Guégen
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1507-1511 Robert Guibé
1511-1532 François Hamon
1532-1542 Louis d'Acigné
1542-1550 Jean de Lorraine
1550-1554 Charles de Bourbon
1544-1566 Antoine de Créquy
1566-1594 Philippe du Bec
1596-1598 Jean du Bec
1598-1617 Charles de Bourgneuf de Cucé
1621-1622 Henry de Bourgneuf d'Orgères
1622-1636 Philippe Cospéan
1636-1667 Gabriel de Beauvau
1668-1677 Gilles de la Baume le Blanc de la Vallière
1677-1717 François de Beauvau du Rivau
1717-1723 Louis de la Vergne de Tressan
1723-1746 Christophe Turpin de Crissé de Sanzay
1746-1775 Pierre Mauclerc de la Mouzanchère
1775-1783 Jean Frétat de Sarra
1784-1801 Charles de la Laurencie
1802-1813 Jean Duvoisin
1817-1822 Louis d'Andigné de Mayneuf
1822-1838 Joseph Micolon de Guérines
1838-1848 Jean de Hercé
1848-1869 Antoine Jaquemet
1870-1877 Félix Fournier
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1877-1892 Jules le Coq
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1893-1895 Auguste Laroche
1896-1914 Pierre Rouard
1914-1935 Eugène le Fer de la Motte
1936-1966 Jean Villepelet
1966-1982 Louis Vial
1982-1996 Émile Marcus
1996 Georges Soubrier
2009 Jean-Paul James

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  Monuments inscrits ou classés:

      PORTE GALLO ROMAINE, DITE DU BASTION SAINT-PIERRE - CLASSÉ

      PASSAGE POMMERAYE - CLASSÉ

      EGLISE SAINT-NICOLAS - INSCRIT ET CLASSÉ

      ANCIENNE EGLISE DES MINIMES - INSCRIT

      EGLISE NOTRE-DAME DU BON PORT - INSCRIT

      EGLISE SAINT-MARTIN DE CHANTENAY - INSCRIT

      CATHÉDRALE SAINT-PIERRE - CLASSÉ

      ANCIENNE CHAPELLE NOTRE-DAME DE BONSECOURS - INSCRIT

      CHAPELLE SAINT-ETIENNE - INSCRIT

      COUVENT DE LA VISITATION - INSCRIT

      PRÉFECTURE - INSCRIT

      BÂTIMENT DIT LA PSALLETTE - CLASSÉ

      MUSÉE DES BEAUX ARTS - INSCRIT

      THÉÂTRE GRASLIN - INSCRIT

      VESTIGES DE L'ENCEINTE GALLO ROMAINE - CLASSÉ

      CHÂTEAU DES DUCS DE BRETAGNE - CLASSÉ

      CHÂTEAU DU GRAND BLOTTEREAU - CLASSÉ

      TROIS VIEILLES MAISONS CONSTITUANT L'ANCIEN MANOIR DE LA HAUTIÈRE - INSCRIT

      HÔTEL HARROUYS (ANCIEN) - INSCRIT

      HÔTEL GARREAU - INSCRIT

      ANCIEN HÔTEL DE LA PILORGERIE - INSCRIT

      HÔTEL CAZENEUVE DE PRADINES - INSCRIT

      HÔTEL SEHEULT - INSCRIT ET CLASSÉ

      HÔTEL DEURBROUCQ - INSCRIT

      HÔTEL SAINT-PERN - CLASSÉ

      HÔTEL DE MONTAUDOIN OU DES COLONNES - INSCRIT

      HÔTEL DE LA VILLESTREUX - INSCRIT

      ANCIEN HÔTEL SAINT-AIGNAN - INSCRIT

      HÔTEL LELASSEUR - CLASSÉ

      PRESBYTÈRE DE SAINT-NICOLAS - INSCRIT

      NOMBREUSES MAISONS ANCIENNES - CLASSÉ

      NOMBREUSES MAISONS ANCIENNES - INSCRIT

      NOMBREUSES MAISONS ANCIENNES - INSCRIT ET CLASSÉ

      IMMEUBLE 1, RUE D'ARGENTRÉ - INSCRIT

      IMMEUBLE 2, RUE D'ARGENTRÉ - INSCRIT

      NOMBREUX IMMEUBLES - INSCRIT

      NOMBREUX IMMEUBLES SUR LE COURS CAMBRONNE - INSCRIT

      IMMEUBLE DIT LE TEMPLE DU GÔUT - CLASSÉ

      NOMBREUX IMMEUBLES - CLASSÉ

      IMMEUBLE 1 RUE DE GUÉRANDE - INSCRIT

      BOURSE DE COMMERCE - INSCRIT

      BRASSERIE LA CIGALE - CLASSÉ

      HÔPITAL SAINT-JACQUES DE PIRMIL - INSCRIT

      HÔTEL PÉPIN DE BELLISLE - INSCRIT

      LA CHANTRERIE - INSCRIT

      LA CHANTRERIE - INSCRIT

      HÔTEL PARTICULIER - INSCRIT

      EGLISE SAINT-JACQUES DE PIRMIL - INSCRIT

  Sites inscrits ou classés:

      LA FUIE DU CHATEAU DES DERVALLIERES - CLASSÉ LE 22 AOÛT 1934

      LA PROPRIETE DE LA HOUSSINIERE - INSCRIT LE 09 FÉVRIER 1949

      LE PARC ET LE JARDIN DU GRAND BLOTTEREAU - INSCRIT LE 28 SEPTEMBRE 1966

      LE QUARTIER DU PILORI - INSCRIT LE 18 AVRIL 1967

      LA VALLEE DE L'ERDRE - INSCRIT LE 15 SEPTEMBRE 1971 CLASSÉ LE 07 AVRIL 1998

      LA PLACE MELLINET - INSCRIT LE 20 JUILLET 1974

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  Dictionnaire historique et géographique de Ogée (1778-1780):

NANTES ; ville avec titre de Comté ; par les 3 degrés 53 minutes 48 secondes de longitude, & par les 47 degrés 13 minutes 7 secondes de latitude ; & à 22 lieues de Rennes.
Duchesne, dans ses antiquités de la France, & autres historiens, mettent Nantes au rang des plus anciennes villes des Gaules, Tous ceux qui ont parlé de son origine, n'ont pas manqué de former mille conjectures hazardées. Selon les uns, elle fut fondée par le célebre Namnès, qui vivoit, dit-on, trois cents ans après le déluge, douze cents quarante ans avant Jesus-Christ. Voici comment ils raisonnent : Après la confusion miraculeuse des langues, les peres de famille se séparerent, & se répandirent dans tout l'Univers. Les descendants de Japhet se fixerent dans le Nord ; &, à mesure qu'ils multiplioient, ils se répandoient dans le pays. Namnès, un des chefs de ces Peuples, vint s'établir sur les bords de la Loire, & y fit bâtir quelques cabanes pour lui & ceux qui le suivoient. Tels furent les commencements de la ville de Nantes. On ne pouvoit trouver une plus illustre origine. Namnès passe pour le premier habitant de la Bretagne, & même de la Gaule ; & l'existence de ce Prince, ou pere de famille, une fois prouvée, on en pourroit conclure que Nantes est la plus ancienne ville du Royaume, parce qu'il seroit facile de démontrer, par l'analogie qui se trouve entre les deux noms Namnès & Nantes, que le fameux aventurier est le fondateur de cette cité. Malheureusement aucune piece, aucun monument digne de foi, ne peut nous servir de guide dans l'obscurité de ces siecles reculés, & l'existence de Namnès sera toujours très-douteuse : on peut même dire que, quand on la supposeroit réellement prouvée, on n'en pourroit encore rien conclure, parce qu'on pourra toujours regarder comme une fable son arrivée dans les Gaules, ou son établissement sur les bords de la Loire, dans le Comté de Nantes. Ce ne seroit pas d'ailleurs une chose bien extraordinaire, qu'une ville portât le nom d'un homme mort deux ou trois siecles auparavant.
Selon les autres, Nantes tire son nom du mot celtique nant, qui signifie fleuve & eau courante, & par conséquent Nantes veut dire : la cité du fleuve, ou ville bâtie sur un fleuve. Ce sentiment, qui fait penser que Nantes a été bâtie par les Celtes, ne nous instruit point de son origine ; ainsi il peut être regardé comme tout-à-fait inutile pour assigner son antiquité.
Conradianus, Evêque de Salisbury, dans sa description de l'une & l'autre Bretagne, dit que les Nantais rendoient les honneurs divins à Noë, sous le nom de Volianus. Si cette assertion étoit prouvée, on en pourroit peut-être tirer quelques lumieres : mais elle ne peut l'être, & nous allons même détruire plus bas l'opinion du Prélat Anglais, par des raisons qui nous paroissent convaincantes.
Quoi qu'il en soit de ces différentes opinions, comme chacun peut avoir la sienne, nous pensons que Nantes est une des plus anciennes cités des Gaules, mais qu'on ne peut fixer l'époque de son origine, avec les seules lumieres que nous trouvons dans les histoires anciennes : elles ne nous apprennent absolument rien de positif à cet égard. Il est même à présumer que les Gaules furent peuplées plus tard que l'Allemagne ; & par conséquent que ce fut plus de trois cents ans après le déluge que Nantes fut bâti. Nous donnerons, pour preuve de cette assertion, la coutume qu'avoient les Gaulois d'aller s'instruire de la Religion en Allemagne. Les Druides, sur-tout, étoient obligés d'y aller passer quelque temps, pour y puiser, comme dans sa source, la véritable connoissance de la Religion. Il est clair, d'ailleurs, que les Gaulois regardoient les Allemands comme leurs freres, puisqu'ils ne leur donnoient d'autre nom que celui de Germant ; girmains, freres.
CHANTENAI ; sur un coteau, au Nord de la riviere de Loire ; a deux mille toises à l'Ouest-Sud-Ouest de Nantes, son Evêché, sa Subdélégation, & son ressort ; à 22 lieues & demie de Rennes. Le Roi possede plusieurs fiefs dans cette Paroisse, où l'on compte 5000 communiants. La Cure est présentée par le Chapitre de l'Eglise Cathédrale.
Son territoire, qui comprend une partie de la Fosse de Nantes, renferme des terres fertiles en grains, vins, & foin ; mais la majeure partie de ses habitants, & sur-tout ceux du fauxbourg de l'Hermitage, ne s'occupent nullement de l'agriculture : il n'y en a qu'un très-petit nombre qui en fasse son occupation journaliere.
La maison seigneuriale de Chantenai est le château du-Bois-de-la-Musse, bâti par Jean Chauvin, Chancelier du Duc François II. Cette Terre, jadis Châtellenie, fut érigée en Baronnie en faveur de Jean Blanchard, Conseiller au Conseil Privé, Premier Président de la Chambre des Comptes de Bretagne ; & en Marquisat, en faveur d'Auffrai Blanchard, Conseiller d'Etat ordinaire, & Premier Président de la Chambre des Comptes.
Ce Marquisat releve du Roi, à cause du Comté de Nantes dans lequel il est situé. Il a haute, moyenne & basse-Justice, civile & criminelle, droit de Police, gruerie, création d'Officiers, Justice patibulaire à quatre poteaux, prison, quintaine, foire le lendemain de la Saint-Martin, patron de la Paroisse ; ceinture funebre, armoiries au dedans & au dehors de l'Eglise ; de banc & enfeu dans le chour ; droit d'eau-bénite par présentation, prieres nominales, encens, & baiser de paix aux principales Fêtes de l'année ; & généralement tous les droits qui peuvent appartenir au Seigneur fondateur.
Par lettres-patentes du mois d'Avril, Louis XIV accorda au Marquis du Bois-de-la-Musse la permission de faire creuser des fossés, construire des contrescarpes autour de son château, & d'avoir deux tours, tourelles, & deux canons, soit pendant la paix, soit pendant la guerre.
Dans la même Paroisse de Chantenai, est la très-ancienne maison de la Musse, située près le pont Gigant. Les anciens Seigneurs de cette Terre étoient des Chevaliers Bannerets. Elle est décorée de trois fiefs de haute-Justice en trois différentes Paroisses. Elle fut réunie, dès 1400, à la Seigneurie du Bois-de-la Musse. Le Seigneur propriétaire perçoit les deux tiers des dîmes sur les Terres de son fief & de son domaine en la Paroisse de Chantenai.
On voit, dans le même territoire, la maison noble de l'Abbaye, & celle des Dervalieres. Cette derniere a une haute-Justice, qui s'exerce à Nantes, & appartient à M. de treves.
L'Eglise paroissiale de Chantenai fut rebâtie à neuf, l'an 1757, sur les plans de M. Laillaud, Architecte à Nantes.
DOULON ; à 1 lieue à l'Est-Nord-Est de Nantes, son Evêché & sa Subdélégation ; & à 21 lieues trois quarts de Rennes. Cette Paroisse compte 1200 communiants, & a pour Seigneurs MM. de Bellême, le Chapitre de la Cathédrale, de la Coliniere, & de Seigne ; tous ont droit de haute-Justice, qui ressortit au Siege Présidial de Nantes. La Cure est en la présentation du Chapitre de l'Eglise Cathédrale. L'Eglise de Doulon est dédiée à Saint Médard. En 952, Alain Barbe-torte, Duc de Bretagne, la donna à l'Abbaye de Landevenec, ainsi que ses domaines & fiefs, de quatre milles de longueur sur deux milles de largeur. En 1104, cette Eglise étoit en la possession de Harscoid, Seigneur de la Paroisse, qui la remit, la même année, à Benoît, Evêque de Nantes, avec les trois quarts de ses dîmes. Ce Seigneur, qui reconnut de bonne foi avoir gardé, contre toutes les raisons, les droits de l'Eglise, céda encore quelques fonds de son domaine, & supplia Benoît d'y mettre des Chanoines de l'Ordre de Saint-Augustin, pour y faire le Service divin. Ce Prélat y établit ces Religieux, qui furent confirmés dans cette possession par une assemblée ecclésiastique, tenue, le 15 Janvier 1105, dans l'Eglise de Saint-Laurent de Nantes. Ces Moines menerent, dans ce Monastere, une vie si déréglée, que Benoît se vit obligé de s'y transporter, en 1109, pour les prévenir qu'il seroit contraint de donner leur maison à des Religieux plus dignes de l'occuper. Ils furent si piqués de ces reproches, qu'ils firent offrir leur Monastere aux Moines de Saint-Nicolas d'Angers. L'Evêque de Nantes, informé de cette démarche, le donna à l'Abbaye de Marmoutier, & fit approuver cette donation, le 18 Octobre de la même année, au Concile de Loudun, par Gerard d'Angoulême, qui y présidoit en qualité de Légat du Saint-Siege. On ignore d'où ces Moines Augustins avoient été tirés : tout ce qu'on sçait, c'est qu'il y en avoit du même Institut à la Trinité de Clisson.
La maison seigneuriale du Blotereau appartenoit, en 1560, à Jean du Pontceau, Ecuyer, Sieur du Blotereau, Conseiller du Roi & Prévôt de Nantes ; en 1635, à Christophe Juchault, Président à la Chambre des Comptes, en 1672, à François le Breton, Echevin de Nantes ; &, aujourd'hui, à M. de Seigne, Négociant de la même ville. Dans cette Paroisse se trouve la Chapelle de Toutes-Aides, qui étoit jadis treve de Doulon ; mais, depuis quelques années, il n'y a plus de Chapelain. Tous les ans, il s'y tient une assemblée le jour de Notre-Dame de Mars. La Terre de la Coliniere a été érigée en Baronnie, en 1775, en faveur de M. Charette, Chevalier, Seigneur de la Coliniere, Conseiller au Parlement de Bretagne.
Ce territoire renferme des terres assez bien cultivées & très-fertiles, des vignes, de belles prairies, & peu de landes.
LANCHAILLOU ; Prieuré & treve de la Paroisse Saint-Donatien ; à 1 lieue un quart, au Nord, de Nantes, son Evêché & sa Subdélégation ; & à 20 lieues trois quarts de Rennes. Ce Prieuré fut fondé, en 1076, par Quiriac, Evêque de Nantes, qui, selon l'acte de sa fondation, donna à son frere Benoît, Abbé de de Sainte-Croix de Quimperlé, une terre située de l'autre côté de Loquidie, sur le ruisseau du Sance, en la Paroisse de Saint-Donatien, & une Prairie à Chef-Sail, ce qui forme le Prieuré de Lanchaillou : il dépendoit de l'Abbaye de Blanche-Couronne ; aujourd'hui de celle de Saint-Jacques de Pirmil.
SAINT-DONATIEN ; sur la route de Nantes à Angers ; à un tiers de lieue au Nord-Nord-Est de Nantes, son Evêché, sa Subdélégation, & son ressort ; & à 22 lieues de Rennes. On y compte 4000 communiants : la Cure est à l'Ordinaire, ainsi que les Chapellenies qui s'y desservent. Le territoire est d'une grande étendue : on y voit des terres labourables, des prairies, des vignes, & beaucoup de jardins qui fournissent une bonne partie des légumes qui se vendent à Nantes. Ces jardins, ainsi que ceux des Paroisses voisines de la ville, sont d'un revenu considérable, puisque des curieux ont remarqué qu'il se vendoit, par an, à Nantes, pour plus de vingt mille livres de raves seulement. Cet objet, si petit en apparence, doit faire juger du reste. Cependant, malgré les avantages qu'offre le voisinage d'une ville peuplée & riche, son territoire n'est pas exactement cultivé : on y apperçoit des landes qui n'ont aucune valeur aujourd'hui, & qui feroient vivre â l'aise trois à quatre mille ames, ce qui prouve l'indifférence blâmable des propriétaires. Les habitants sont presque tous Jardiniers, Blanchisseurs, Cotonniers, Journaliers, ou Laboureurs. Le nombre de ces derniers est petit. Les Jardiniers & Blanchisseurs vivent dans une honnête aisance.
L'Eglise de Saint-Donatien est très-ancienne. Albert de Morlaix & autres, disent qu'elle fut bâtie par ordre de Kerariundus, Evêque de Nantes, en 488. Kerariundus, Juif converti, fut Evêque en 475 ; mais on ne trouve rien qui prouve qu'il ait bâti cette Eglise : il est même probable qu'elle existoit long-temps avant ce Prélat, mais dans un autre emplacement, &, selon toutes les apparences, plus près de la ville. L'histoire nous apprend qu'Ennius, second Evêque de Nantes, depuis 310 jusqu'en 330, eut l'honneur d'élever le premier temple dédié au vrai Dieu, dans la ville de Nantes, & que cet édifice fut construit sur la sépulture des Saints Donatien & Rogatien. Il est à croire que, depuis ce temps, cette Eglise a été plusieurs fois rebâtie & même changée de place. Landran, Evêque de Nantes en 886, mourut le 5 Février 896, & fut inhumé, dans l'Eglise de Saint-Donatien, sous une tombe de marbre. Ce fut sous l'Episcopat de ce Prélat que l'Eglise de Saint-Donatien fut donnée, l'an 893, à l'Abbaye de Saint-Médard de Soissons : elle en jouit jusqu'en 1003, qu'elle la donna aux Moines de Bourgdéols, ou Bourg-Dieu. Le Chapitre de la Cathédrale de Nantes, sous prétexte que cette aliénation n'avoit pu se faire sans son consentement, mais, en effet, dans la crainte que les Moines n'enlevassent les Reliques des Saints Patrons de la ville, se saisit de cette Eglise. Le procès fut sérieux, & ne finit que l'an 1092. L'Eglise de Saint-Donatien resta à l'Evêque Benoît & à son Chapitre, qui, dans la crainte que le jugement ne leur fût pas favorable, avoient déja enlevé de l'Eglise en litige les plus précieux ornements, & sur-tout, les châsses des deux Martyrs, qui furent déposées dans la Cathédrale. Les Moines de Bourgdéols & ceux de Saint-Médard de Soissons n'ont jamais habité, selon toutes les apparences, à Saint-Donatien. Foulcher, aussi Evêque de Nantes, après Landran, mourut en 906, & fut inhumé dans l'Eglise de Saint-Donatien. Le Prieuré de Lanchaillou fut fondé, l'an 1076 ; celui du Grand-Loquidi a droit de quintaine, & dépend de l'Archidiaconé de Nantes. On voit, dans ce territoire, au bord de la riviere d'Erdre, les ruines d'un ancien château, nommé Laverriere, où l'on remarque encore des souterrains. Les habitants du pays tiennent, par tradition, que le Seigneur de ce château, dont ils ne sçavent pas le nom, étoit souvent en guerre avec le Seigneur du château de Launay-Violet, qui est à peu de distance de celui-ci, & dans le même territoire : on n'en apperçoit plus que les ruines.
Par lettres du 4 Septembre 1398, le Duc Jean IV permit aux Abbés & Moines de Blanche-Couronne, d'avoir une garenne dans le territoire de Saint-Donatien, & leur donna un tenement appellé les Grandes-Dimes, pour avoir part à leurs prieres. La Seigneurie de Porterie appartenoit, en 1430, à Geoffroi du Perrier, Sieur de Quintin ; elle est aujourd'hui à M. le Marquis de Rosmadec. Le château de Belle-Isle, dont il ne reste plus que les ruines, appartient à M. de la Tullais, Procureur général de la Chambre des Comptes de Bretagne, qui possede aussi le Port-Duran, & la Terre seigneuriale du Plessis-Tison, où il a une maison de plaisance, dont le séjour est très-agréable ; ces trois Terres ont une haute-Justice. Le Petit-Port est à MM. les Prêtres de la Congrégation de l'Oratoire de Nantes. La Dennerie, qui appartenoit, en 1480, à Pierre Léel, Chevalier, est aujourd'hui à M. de Trevellec : la maison de l'Epronniere, ancienne maison de plaisance des Ducs de Bretagne, appartient aujourd'hui à M. le Méneult, Chevalier de Saint-Louis.

La cure correspond à la ou aux personnes en charge des âmes de la paroisse — La cure est à l'alternative signifie qu'elle est présentée soit par l'Évêque soit par un autre possesseur du droit de présentation et souvent alternativement — La cure est à l'ordinaire signifie qu'elle est présentée par l'Évêque — Subdélégation désigne un lieu possédant un pouvoir délégué par une autorité — Ressort de ou ressortir de signifie dépendre de — Une trève est une succursale de paroisse — 1 lieue (lieue tarifaire de 2400 toises) correspond à environ 4677 de nos mêtres — 1 livre (poids) correspond à environ 490 de nos grammes — 1 millier (poids) correspond à environ 490 de nos kilogrammes — La basse-Justice traite des infractions mineures et des affaires concernant les droits dus au seigneur — La moyenne-Justice traite des infractions pouvant entrainer des amendes ou peines de prison conséquentes, mais pas la peine de mort — La haute-Justice traite des infractions les plus graves où la peine de mort peut être prononcée — L'orthographe de la fin du 18ème siècle est respectée.

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