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If millénaire

Cet if se trouve près de l'église Saint-Léonore.

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Église Saint-Léonore

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Vieux la Hardouinais

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Croix près de l'église Saint-Léonore

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Diverses croix à Saint-Launeuc

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Croix vers la rue Dragon

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Croix vers la rue Dragon

     

 

Diverses photos sur Saint-Launeuc

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Fresque au bourg

       
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Pierre près de l'église Saint-Léonore

       

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  Monuments inscrits ou classés:

      FAÇADES ET TOITURES DE LA CHAPELLE DE LA BRUYÈRE - INSCRIT LE 23 DÉCEMBRE 1969

      FAÇADES ET TOITURES DU CHÂTEAU DE LA BRUYÈRE ET DE SES DEUX PAVILLONS D'ENTRÉE, LA COUR D'ENTRÉE AVEC SON PORTAIL ET SA GRILLE - INSCRIT LE 15 OCTOBRE 1968

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  Dictionnaire historique et géographique de Ogée (1778-1780):

SAINT-LAUNEUC ; à 12 lieues au Sud-Ouest de Dol, son Evêché ; à 10 lieues de Rennes ; & à 4 lieues de Montauban, sa Subdélégation. Cette Paroisse ressortit à Ploermel, & compte 500 communiants : la collation de la Cure appartient à M. de Saint-Pern. Le territoire, borné au Nord par la riviere de Rance, offre à la vue des terres en labeur, peu de prairies, des landes, & la forêt de la Hardouinaye. Le Château, haute-Justice, à M. de Saint-Pern : cette place est célebre dans l'histoire, par la mort de l'infortuné Gilles de Bretagne, frere du Duc François I. Ce jeune Prince, chéri de la nation, avoit épousé, pour son malheur, Jeanne de Dinan, qui étoit la plus belle femme de son temps. Artur de Montauban, favori de François, qui aimoit la Princesse, réussit à jetter dans l'esprit de son Maître des soupçons violents contre la fidélité de son frere, & sçut mettre dans son parti un grand nombre de Seigneurs, qui persuaderent au Duc que Gilles étoit sûrement coupable. Les apparences étoient contre l'accusé ; & François, qui étoit foible, fit arrêter son frere, en 1446, dans son château du Guildo. Le prisonnier fut conduit de prison en prison, & enfin enfermé dans le château de la Hardouinaye, où il fut mis dans une chambre souterraine, qui n'étoit éclairée que par une fenêtre grillée, qui donnoit sur les fossés. Là, on lui fit essuyer les outrages & les traitements les plus durs & les plus cruels ; mais son tempérament, qui étoit robuste, résista aux chagrins, à la douleur, & au poison même. On prit donc alors le parti de le laisser mourir de faim ; genre de mort le plus affreux de tous, mais digne de trouver place dans l'esprit des ennemis de ce Prince. Cependant les cris qu'il poussoit, ses gémissements, attendrirent une pauvre femme, qui se glissa adroitement dans le fossé, & lui donna un morceau de pain. Les secours de cette paysanne retarderent de quelques jours la mort de Gilles, qui, se voyant sans aucun espoir, lui demanda un Confesseur. Elle lui amena, pendant la nuit, un Franciscain, qui le confessa au travers de la grille de la fenêtre. Après la confession, le Prince découvrit son nom au Religieux, lui apprit tous les maux qu'il avoit souffert, & le pria d'aller trouver le Duc, son frere, dont il n'avoit pu fléchir l'injuste colere, & de le citer au Jugement de Dieu, pour lui faire raison des cruautés qu'il exerçoit sur lui. Le Moine lui promit, & le quitta.
La santé du Prince étoit altérée, &, malgré les secours de la compatissante paysanne, il prévoyoit bien que sa fin approchoit ; lorsque ses Gardes, ou plutôt ses bourreaux, ennuyés de le voir vivre si long-temps, entrerent un matin dans sa chambre & l'étoufferent entre deux matelas. Quand ces scélérats, qui étoient au nombre de trois, eurent consommé leur crime, ils lui boucherent le nez & les oreilles, afin qu'il ne pût sortir de sang de son corps, & le coucherent dans son lit comme s'il fût mort de maladie. Quand on sçut en Bretagne que Gilles n'existoit plus, le peuple ne doutant point qu'on eût avancé ses jours, montra la plus vive indignation. Le Comte de Richemont, qui aimoit le jeune Prince, fit les plus sanglants reproches au Duc, son neveu, qui, pour se justifier, dit que c'étoit sans ses ordres qu'on avoit traité si cruellement son frere ; mais personne ne le crut, & il resta chargé de l'horreur du forfait.
Le Duc étoit en Normandie, occupé au siege d'Avranches, lorsqu'on lui annonça la mort de son frere. Comme il s'en retournoit dans ses Etats, il rencontra, auprès du Mont-Saint-Michel, le Religieux qui avoit confessé le Prince dans son cachot. Ce Religieux s'approcha du Duc, & lui demanda une audience particuliere. Les Courtisans se retirerent, & le Cordelier prenant la parole, dit au Prince avec fermeté : Je suis chargé de la part de Monseigneur Gilles, de vous citer à comparoitre dans quarante jours au Tribunal de Dieu, après quoi il se retira. Le Duc, déja déchiré de remords, fut effrayé de ce discours, qu'il cacha pourtant à ceux de sa suite ; mais, quand il fut rendu à son château de plaisance, près Vannes, il fut surpris d'une maladie dangereuse, vraisemblablement causée par le chagrin & les remords, & qui, augmentée par ses terreurs, le précipita au tombeau, quarante jours après la mort de son frere. Nous ne garantissons pas ce dernier point comme très-certain ; mais il n'est pas incroyable pour tous ceux qui sont persuadés qu'il est un Dieu vengeur des crimes. La mort de Gilles de Bretagne a fourni à M. d'Arnaud le sujet d'une de ces anecdotes attendrissantes, dont cet écrivain enrichit notre littérature.

La cure correspond à la ou aux personnes en charge des âmes de la paroisse — La cure est à l'alternative signifie qu'elle est présentée soit par l'Évêque soit par un autre possesseur du droit de présentation et souvent alternativement — La cure est à l'ordinaire signifie qu'elle est présentée par l'Évêque — Subdélégation désigne un lieu possédant un pouvoir délégué par une autorité — Ressort de ou ressortir de signifie dépendre de — Une trève est une succursale de paroisse — 1 lieue (lieue tarifaire de 2400 toises) correspond à environ 4677 de nos mêtres — 1 livre (poids) correspond à environ 490 de nos grammes — 1 millier (poids) correspond à environ 490 de nos kilogrammes — La basse-Justice traite des infractions mineures et des affaires concernant les droits dus au seigneur — La moyenne-Justice traite des infractions pouvant entrainer des amendes ou peines de prison conséquentes, mais pas la peine de mort — La haute-Justice traite des infractions les plus graves où la peine de mort peut être prononcée — L'orthographe de la fin du 18ème siècle est respectée.

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