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  Monuments inscrits ou classés:

      MENHIR DES FAUX - INSCRIT

      MENHIR DIT DE HAUTE LANDE - INSCRIT

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  Dictionnaire historique et géographique de Ogée (1778-1780):

VILLENEUVE ; Abbaye de l'Ordre de Cîteaux ; à 2 lieues un tiers au Sud de Nantes, son Evêché ; & à 24 lieues un tiers de Rennes. En 1153, Hoël, Comte de Nantes, donna le territoire de Villeneuve à l'Abbaye de Buzai, & la Duchesse Constance, ayant fondé, dans cet endroit, nommé la Grange de Cortmaria, une Abbaye dont elle fit construire les édifices, une colonie de Moines sortit de Buzai, le 25 Mars 1200, pour aller prendre possession du nouveau Couvent qui, se trouvoit renfermé dans la forêt de Touffou, qui étoit alors d'une grande étendue. Dans la suite, la situation de cette Abbaye ne se trouvant pas convenable, elle fut transportée où elle est aujourd'hui, par Gui de Thouars, qui donna un autre fonds, en 1205. La Duchesse Constance étoit morte dès 1201, & avoit demandé d'être inhumée dans l'Abbaye qu'elle avoit fondée. Ses dernieres volontés furent exécutées, & la cérémonie de ses funérailles fut faite par l'Archevêque de Tours, assisté de tous les Evêques de la province. Les Prélats se rendirent ensuite à Nantes, ou ils s'assemblerent en Concile. L'an 1203, Hugues, Seigneur de Montaigu, accorda aux Moines de Villeneuve, le droit de tenir une foire par chaque année. En 1224, les Evêques, Etienne de Nantes, Guillaume d'Angers, Josselin de Rennes, Robert de Vannes, Hainauld de Quimper, Raoul de Saint-Malo, Geoffroi de Tréguier, Jean de Léon, & Guillaume de Saint-Brieuc, s'assemblent à Villeneuve, & dédient l'Eglise de ce Couvent en l'honneur de Dieu, de la Sainte Vierge, & de tous les Saints dont les Reliques étoient dans ce lieu. Le même jour, furent enterrés la Duchesse Constance, Gui de Thouars, son époux, & Alix, leur fille, en présence de douze Abbés de Cîteaux ; d'Aimeri, Vicomte de Thouars ; d'Amauri, Vicomte de Beaumont, Sénéchal d'Angers ; d'André, Seigneur de Vitré ; & de plusieurs Barons & Seigneurs. Les trois corps avoient été déposés dans une Chapelle de la maison, en attendant que l'Eglise fut finie.
LE BIGNON ; à 3 lieues un quart au Sud-Sud-Est de Nantes, son Evêché, sa Subdélégation, & son ressort ; & à 25 lieues un quart de Rennes. On y compte 2000 communiants : c'est l'Abbé de Saint-Jouan de Marne qui présente la Cure. Il s'y tient trois foires par an. Cette Paroisse releve du Roi qui y possede plusieurs fiefs. Le château de Touffou, bâti par les Ducs de Bretagne, a titre de Châtellenie & droit de Jurisdiction. La forêt du même nom, qui en dépend, contient environ cinq cents trente arpents de terrein, planté en taillis de peu de valeur : elle étoit, en l'an 1200, d'une étendue considérable, puisque l'Abbaye de Villeneuve, fondée par la Duchesse Constance, épouse de Pierre de Dreux, fut bâtie au milieu de cette forêt, dont elle est aujourd'hui éloignée de deux tiers de lieu : en 1460, elle renfermoit encore deux mille trois cents dix-huit journaux de terrein. Les Ducs y alloient souvent à la chasse.
Le 3 Mars 1222, Amauri de Craon, & Jean de Montoire, Comte de Vendôme, furent faits prisonniers par Pierre de Dreux, Duc de Bretagne, à la bataille de Châteaubriand, & conduits au château de Touffou, où ils resterent long-temps dans une étroite prison.
L'an 1501, la Duchesse Anne, Reine de France, donna la Terre & Seigneurie de Touffou au Prince d'Orange.
On voit, par un Mandement du Roi François I, donné à Arques le 12 Août 1545, que la Seigneurie & forêt de Touffou étoient tenus par la Dame d'Avaugour : il est ordonné, par ce Mandement, que cette forêt soit resepée, chaque année, dans les lieux où les Sujets ne profitent point, & que le grand étang qui étoit auprès sera laissé à la Dame d'Avaugour, qui fera les frais nécessaires pour entretenir la forêt ; & qu'en cas de refus de la part de ladite Dame, ses domaines seront abandonnés à M. le Dauphin qui la dédommagera selon la Justice. L'étang dont on vient de parler ne subsiste plus.
La Châtellenie & Jurisdiction de Touffou fut unie & incorporée au Siege Présidial de Nantes, par Edit du Roi Charles IX, donné à Troies en Champagne le 29 Mars 1564, & à Châteaubriand au mois d'Octobre 1565.
Le 12 Novembre 1568, un parti de Calvinistes tua trois Prêtres, pilla & fit prisonniers plusieurs marchands de la Paroisse du Bignon.
L'an 1572, le Roi accorda l'emplacement d'un moulin & de deux arpents de terre en landes, auprès du château de Touffou, à Marc de Barberé, Maître des Comptes, qui fit construire ce moulin en 1579.
Les Etats, assemblés à Nantes le 18 Août 1614, demanderent au Roi la démolition du château de Touffou : ce qui leur fut accordé. On envoya aussi-tôt des ouvriers pour exécuter les ordres ci-dessus.
En 1639, le vieux château de Touffou fut donné, avec son étang & trois métairies qui en dépendoient, à Pierre du Chalonge. Il ne paroît plus que les vestiges du château : la majeure partie des pierres qui le composoient a été employée à paver le chemin de Nantes à la Rochelle. Il n'en reste plus que les fondements.
La haute-Justice du Bignon appartient à M. Bertrand de Couvre, Négociant à Nantes. Ce territoire renferme des terres en labeur, des vignes, & beaucoup de landes, dont les habitants semblent avoir senti toute l'utilité, puisqu'ils commencent à les défricher.
LE PONT-SAINT-MARTIN ; sur la riviere de l'Oignon ; à 2 lieues & demie au Sud-Sud-Ouest de Nantes, son Evêché & sa Subdélégation ; & à 24 lieues & demie de Rennes. Cette Paroisse, dont la Cure est présentée par l'Abbé de Saint-Jouin de Marne, compte 1500 communiants, & ressortit à Machecou. M. le Duc de Villeroi en est le Seigneur. Le Roi possede plusieurs fiefs dans ce territoire, qui renferme encore une partie de la basse forêt, laquelle contient quatre cents cinquante arpents de terrein, planté en mauvais bois taillis. Cette forêt est pleine de lacunes ; elle appartient à Sa Majesté, de même que la forêt de la Meilleraye qui contient cent soixante-onze arpents, aussi en taillis. Les terres de cette Paroisse sont très-bonnes & bien cultivées, elles produisent des grains de toutes especes, du vin, & du foin : on y voit des marais, & des landes très-étendues dont le sol paroît de bonne qualité, & l'on y trouve, dans certains cantons, de la marne qui n'est point inférieure à celle de Picardie ; mais les cultivateurs du pays n'en connoissent pas la valeur & n'en font aucun cas. La haute-Justice du Pont-Saint-Martin appartient à MM. le Duc de Villeroi & Roche.
Ses maisons de remarque sont : le Plessis, le Planti, la Pigossiere, la Rerie, le Bareau, la Brosse, & la Beauche.
VERTOU ; sur une hauteur ; à 1 lieue trois quarts au Sud-Est de Nantes, son Evêché, sa Subdélégation, & son ressort ; & à 23 lieues trois quarts de Rennes. Cette Paroisse releve du Roi, & compte 4400 communiants : la Cure est présentée par l'Abbé de Saint-Jouin de Marne. La Chapellenie de Missire Gabriel Bretonneau, présentée par la famille, doit une Messe par semaine. Ce territoire, baigné des eaux de la riviere de Sevre, est d'une grande étendue : il renferme des terres en labeur de bonne qualité ; beaucoup de vignes, dont le vin n'est pas mauvais ; quelques bois de peu d'étendue ; & des landes qui mériteroient d'autant mieux d'être cultivées que le sol en paroît bon, & qu'elles sont aux portes de Nantes & sur les bords de la Sevre, qui porte bateaux ; mais l'indolence est générale en Bretagne.

La cure correspond à la ou aux personnes en charge des âmes de la paroisse — La cure est à l'alternative signifie qu'elle est présentée soit par l'Évêque soit par un autre possesseur du droit de présentation et souvent alternativement — La cure est à l'ordinaire signifie qu'elle est présentée par l'Évêque — Subdélégation désigne un lieu possédant un pouvoir délégué par une autorité — Ressort de ou ressortir de signifie dépendre de — Une trève est une succursale de paroisse — 1 lieue (lieue tarifaire de 2400 toises) correspond à environ 4677 de nos mêtres — 1 livre (poids) correspond à environ 490 de nos grammes — 1 millier (poids) correspond à environ 490 de nos kilogrammes — La basse-Justice traite des infractions mineures et des affaires concernant les droits dus au seigneur — La moyenne-Justice traite des infractions pouvant entrainer des amendes ou peines de prison conséquentes, mais pas la peine de mort — La haute-Justice traite des infractions les plus graves où la peine de mort peut être prononcée — L'orthographe de la fin du 18ème siècle est respectée.

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