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Cartes postales sur Rougé

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Bonne Fontaine - Mine de Brutz - Intérieur de la station électrique

 

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  Monuments inscrits ou classés:

      MENHIR DIT LES PIERRES VELIÈRES - INSCRIT

      MANOIR DE L'ORGERAIE - INSCRIT

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  Dictionnaire historique et géographique de Ogée (1778-1780):

ROUGÉ ; sur une hauteur & sur la route de Rennes à Châteaubriand ; à 15 lieues au Nord de Nantes, son Evêché ; à 8 lieues un tiers de Rennes, son ressort ; & a 2 lieues de Châteaubriand, sa Subdélégation. On y compte 300 communiants, y compris ceux de Soulevache, sa treve : la Cure est à l'Ordinaire. Le territoire, qui est assez exactement cultivé & fertile, produit du grain, du foin, & du cidre. Dans le bois de la garenne de Rougé, on remarque les ruines de l'ancien château des Salles, on en distingue encore les douves qui paroissent sur une largeur de douze ou quinze pieds, avec un puits qui peut avoir huit à dix pieds de profondeur ; mais la maçonnerie de ce dernier est tout-à-fait dégradée. Auprès de ces ruines, est une riche mine de fer, qui fournit abondamment aux forges de Martigné, de la Hunaudiere, & de Pouancé. On remarque aussi, dans ce territoire, les ruines de l'ancien château de la Miniere ; il paroît encore deux masses de tours, au midi de la cour de ce château, dans lesquelles on voit des canonnieres. Ce qui restoit du principal corps du logis, écroula en 1742. M. de Boisleve en prit les plus belles pierres pour la construction du château & de la Chapelle de Chamballan. La Seigneurie de la Miniere, haute-Justice, s'étend dans les Paroisses d'Ercé, de Fercé, & de Rougé. En 1766, M. de Gouyon vendit les droits féodaux de la Miniere à M. du Bois-Péan ; & ; en 1768, les héritiers de M. de Gouyon vendirent à M. de Geril le château & les domaines de la Seigneurie, avec les Seigneuries de Chamballan & du Rouvre : ces deux dernieres ont chacune haute-Justice. Le château du Rouvre appartenoit, en 1400, à Jean, Seigneur du Rouvre. Vers 1594, du temps des guerres de la Ligue, ce château fut pillé, brûlé, & réduit en cendres : on n'y remarque plus que quelques parties des douves qui le cernoient, avec un pavillon qui paroît d'une construction plus moderne. En 1400, Jean du Rouvre possédoit les maisons nobles du Verger & du Bouail-Bournin ; le château de Chamballan appartenoit, dans le même temps, à Charles, Seigneur de Chamballan, qui possédoit aussi le Bois-Jouan, Treguel, & la Fourche-Encoul. En 1400, la Marbonniere appartenoit à Jean de la Ferriere ; elle a une haute-Justice, & est possédée par Madame Lambert de Lorgeril : la Grée, haute-Justice, à M. de la Vallette ; la Plumante, moyenne-Justice, à M. de la Ville-Blanc ; ces deux dernieres sont dans la treve de Soulevache. Auprès de l'Eglise de cette treve, est une ancienne tour sous laquelle on prétend qu'il y a un souterrain ; mais je n'ai pu sçavoir rien sur cette antiquité.
La maison de Rougé, l'une des plus anciennes de la province de Bretagne, tire son nom de la Seigneurie de Rougé. Les premiers Sires de Rougé dont on ait connoissance, vivoient au commencement du onzieme siecle. Jusqu'à Yvon de Rougé, qui vivoit en 1130, ils ne sont connus que par des donations ou fondations d'Abbayes. En 1183, Bonabes I de Rougé, se ligua avec plusieurs Seigneurs contre Henri II, Roi d'Angleterre. Bonabes Il est souvent cité aux Etats de Rennes, pour aviser aux moyens de venger l'assassinat du Duc Artur. En 1275, Olivier de Rougé épousa Agnès de Derval ; elle lui apporta la Baronnie de Derval & tous les biens de cette maison illustre. Son fils, Guillaume de Rougé, épousa la fille du Sire de Neuville, qui lui donna, entr'autres, beaucoup de biens situés dans la province d'Anjou. Au commencement du quatorzieme siecle, la maison de Rougé se sépara en plusieurs branches : la cadette s'établit en Anjou, où, selon l'usage du temps, elle prit le nom de la Terre des Rues, qu'elle eut en partage en conservant les armes de sa maison. La Roque, dans son Traité de la Noblesse, au nombre des Barons, Bannerets, Chevaliers, mandés par le Roi en 1350, cite le Sire de Rougé à l'article Bretagne, & le Sire de Rougé à l'article Touraine, Anjou, & Maine. MM. de Rougé, établis en Anjou, y ont toujours possédé la Terre des Rues & la possedent encore ; ils ne reprirent leur nom qu'après l'extinction de leurs aînés. Bonabes IV de Rougé quitta le service du Duc de Bretagne, & s'attacha à celui du Roi Jean. Il fut fait prisonnier avec lui à la bataille de Poitiers, en 1356 ; &, après avoir payé sa rançon, ce Monarque lui donna la Vicomté de la Guerche. Gal-Hot de Rougé, son fils, épousa Marguerite, fille de Jean de Beaumanoir, Maréchal de Bretagne, & de Marguerite de Rohan : Jean de Rougé, son fils, épousa Béatrix, fille de Jean de Rieux, Maréchal de France, & de Jeanne de Rochefort, sa sœur & son héritiere : Jeanne de Rougé porta les grands biens de sa branche dans la maison de Malestroit-Châteaugiron ; sa fille Valence épousa Geoffroi de Malestroit, son cousin ; son fils, Jean de Malestroit, Seigneur de Châteaugiron, de Derval, de Rougé, &c. épousa Helene de Laval, fille de Gui IV, Comte de Laval & de Montfort, Baron de Vitré, & d'Yolande de Bretagne, fille du Duc de Bretagne Jean V, & de Jeanne de France, fille du Roi, Charles VI, & d'Isabeau de Baviere : les biens de la branche aînée de la maison de Rougé passerent successivement dans les maisons de Laval, de Montmorenci, & de Condé ; c'est M. le Prince de Condé qui en possede aujourd'hui la principale partie. Les montres & revues du temps prouvent le rang que les Sires de Rougé tenoient dans leur province, & les grands biens qu'ils y possédoient ; ils prirent leurs alliances dans les maisons de Derval, Neuville, la Rochediré, Rieux, Beaumanoir, Tornemine, Maillé, Châteaugiron, & autres : ils sont connus indistinctement sous le nom de Sire de Rougé, Sire de Derval, & Vicomte de la Guerche. Depuis la donation du Roi Jean, Pierre des Rues reprit, dans le quinzieme siecle, le nom de Rougé, après l'extinction de ses aînés. Le Vicomte de Rougé, Capitaine de Cavalerie avec promesse d'obtenir le premier Régiment qui viendroit à vaquer, fut tué à la bataille de Minden ; & l'Evêque de Périgueux, son frere, mourut en 1773. Gabriel-François de Rougé, dit le Comte de Rougé ; aujourd'hui Maréchal des Camps, a pour épouse Mademoiselle de Croy, fille de feu M. le Duc d'Havre, Lieutenant général, tué au service de son Prince, en 1761 : Pierre-François, Marquis de Rougé, Lieutenant général, Gouverneur de Givet & de Charlemont, a été tué à la bataille de........ en 1761 ; il avoit épousé, en 1748, Justice de Coëtmen, fille du Marquis de Coëtmen, Maréchal des Camps & Commandant en basse Bretagne, & de Jeanne-Julie de Goyon : il en a eu deux filles, mariées au Comte Doria & au Baron de Visme, & deux garçons, Bonabes-Jean-Catherine-Alexis, Marquis de Rougé, Colonel en second du Régiment de la Fere, marié, depuis 1777, à Victurnienne-Delphurie-Nathalie de Mortemart, fille de feu M. le Duc de Mortemart, Duc & Pair de France, & de Charlotte-Nathalie de Manneville ; & François-Pierre-Olivier de Rougé, Comte du Plessis-Belliere, Capitaine au Régiment de Flandres, marié, en 1779, à Marie-Josephe-Vincente de Lignerac, fille de M. le Duc de Caylus, Grand d'Espagne, & de Marie Odette de Levi. MM. de Rougé ont versé beaucoup de sang au service de leurs Rois, comme anciennement à celui de leurs Ducs. Leurs dernieres alliances sont celles des maisons de Lorraine, de Crequi, d'Albert, de Chaulnes, de Coëtmen, de Croy, de Rochechouart, de Mortemart, de Lignerac, &c.

La cure correspond à la ou aux personnes en charge des âmes de la paroisse — La cure est à l'alternative signifie qu'elle est présentée soit par l'Évêque soit par un autre possesseur du droit de présentation et souvent alternativement — La cure est à l'ordinaire signifie qu'elle est présentée par l'Évêque — Subdélégation désigne un lieu possédant un pouvoir délégué par une autorité — Ressort de ou ressortir de signifie dépendre de — Une trève est une succursale de paroisse — 1 lieue (lieue tarifaire de 2400 toises) correspond à environ 4677 de nos mêtres — 1 livre (poids) correspond à environ 490 de nos grammes — 1 millier (poids) correspond à environ 490 de nos kilogrammes — La basse-Justice traite des infractions mineures et des affaires concernant les droits dus au seigneur — La moyenne-Justice traite des infractions pouvant entrainer des amendes ou peines de prison conséquentes, mais pas la peine de mort — La haute-Justice traite des infractions les plus graves où la peine de mort peut être prononcée — L'orthographe de la fin du 18ème siècle est respectée.

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